arthur rimbaud : biographie

Les temps troublés n'invitent pas à la clémence. Arthur Rimbaud écrit ses premiers poèmes à quinze ans. De nombreux auteurs s'en sont réclamés, tels Alfred Jarry, Antonin Artaud, Roger Vitrac, René Char, et tous les surréalistes[145], sans oublier les poètes de la revue Le Grand Jeu comme René Daumal et Roger Gilbert-Lecomte[146], ou encore Henri Michaux[147]. Première publication : Claude Jeancolas, En référence aux lettres à sa famille écrite à, L'agent de la factorerie Mazeran, Viannay et Bardey, qui l'avait recruté après de son arrivée à, Extrait de la lettre d'Aden, adressée à ses mère et sœur, le. Le 3 novembre 1889, Ménélik devient Negusä nägäst (Roi des Rois) d'Éthiopie sous le nom de Ménélik II. Crédit photo : Étienne Carjat, 1872 ©Jacques Bienvenu. Rien de rien[55]. Il est mort en rade de Marseille. Aussi cherche-t-il une occasion pour changer d'emploi. La fuite de Rimbaud hors de France puis loin d’Europe dessine la conclusion d’un projet artistique, avant une mort prématurée et solitaire. Arthur Rimbaud est né le 20 octobre 1854 à Charleville-Mézières. Puis il se rend de nouveau à Londres, et entreprend un voyage à Stuttgart pour apprendre l’allemand. Boîte aux lettres d'Arthur Rimbaud, à l'entrée du cimetière, 124, avenue Boutet, Charleville-Mézières, « J'ai tendu des cordes de clocher à clocher. Je vous enverrai bientôt des choses réussies. Fort du contact qu’il a établi avec les poètes Théodore de Banville et Paul Verlaine, Rimbaud arrive dans la capitale (15 septembre 1871). Le 10 juin, riches de leur prime — 300 florins au départ du bateau et 300 florins à l'arrivée à destination[44], ils sont transportés à Den Helder, pour embarquer à bord du Prins van Oranje, direction Java. : sur les lieux qui inspirèrent le poète, à. L'itinéraire traverse des régions inexplorées : ils furent ainsi les premiers européens à explorer l'Ogaden dans l'Éthiopie[89]. De 1881 à 1890, il est délégué au Harar, où il se fait également explorateur et commerçant d'armes (il conduit notamment une caravane d'armes vendues au roi d'Éthiopie Ménélik II). Biographie d'Arthur Rimbaud “Rien de banal ne germe dans cette tête", écrivait le principal du collège de Charleville, "ce sera le génie du Mal ou le génie du Bien". Je crois même qu'il ne se souvient plus du tout d'en avoir fait, « à quelles conditions il pourrait conclure un engagement immédiat dans la Marine américaine », « Du voyageur toqué pas de nouvelles. Arthur Rimbaud est né à Charleville-Mézières (dans les Ardennes) le 20 octobre 1854. Jean-Hugues Berrou (photographies), Jean-Jacques Lefrère (texte), Pierre Leroy (texte). Les ressources poétiques de la langue sont encore exploitées sous un jour différent dans le recueil en prose pseudo-autobiographique Une saison en enfer. » Ayant le sentiment de se faire exploiter, Rimbaud compte partir à Zanzibar ou sur les côtes d'Abyssinie après avoir gagné suffisamment d'argent[63]. Puis, il invente le vers libre en France avec deux poèmes des Illuminations : « Marine » et « Mouvement »[144]. Toujours le même programme : mauvaise conduite, cupidité et trahison des hommes ; tracasseries et guet-apens des Adal ; privation d'eau ; exploitation par les chameliers... La mâture détériorée, il continue néanmoins sa route sur Sainte-Hélène, l'île de l'Ascension, les Açores… Arrivé à Queenstown le 6 décembre, « Rimbald le marin » (comme le surnommera Germain Nouveau quand il le rencontrera plus tard à Paris) poursuit par les étapes suivantes : Cork, Liverpool, Le Havre, Paris et « Charlestown[46] » (ainsi qu'il appelait Charleville). Après avoir repris la route en direction de Zeilah, Rimbaud regagne Aden le 25 juillet 1887. L'amour est à réinventer, on le sait" » (« Délires I. Vierge folle », Une saison en enfer). De surcroît, il ne se prive pas d'exploiter la disparition de Labatut, à qui il avait passé commande, pour retrancher du prix la somme de quelques dettes supposées. Le 13 mai 1871, Rimbaud écrit à Izambard : « C'est faux de dire : Je pense. La situation politique du pays est tendue et Rimbaud cherche à entrer en contact avec de futurs communards comme Jules Vallès et Eugène Vermersch, mais aussi avec le milieu des poètes ; il rencontre aussi le caricaturiste André Gill. Il revoit Alfred Ilg, de passage à Aden avant de se rendre à Zurich (à la suite de quoi ils correspondront fréquemment). Il entretient parallèlement une aventure amoureuse tumultueuse avec le poète Paul Verlaine, qui influence profondément son œuvre. (avec Gérard Depardieu, David Sylvian, Khaled...) 10 poèmes – CD, 2004 : « L'homme aux semelles de vent », sculpture d'Éric Sléziak, quai Rimbaud, à la gare de, 2004 : « Je m'entête affreusement à adorer la liberté libre », sculpture d'Éric Sléziak, près du site où se trouvait la ferme familiale, à, 2011 : "L'Alchimie des Ailleurs", chaises-poèmes sculptées par l'artiste québécois, 14 juin 2012 : inauguration d'une décoration murale (. Arthur Rimbaud est débarqué à Marseille le 20 mai 1891. Notre compatriote a habité le Harar. Devant le peu d'amélioration, il lui est conseillé de rentrer en France. Il s'agit d'épreuves d'époque au citrate réalisés par contact à partir de négatifs sur plaque de verre d'un format 13 × 18 cm avec émulsion de gélatine et bromure d'argent. Le 9 mai, on l'embarque sur l'Amazone, un trois-mâts goélette à vapeur des Messageries maritimes, à destination de Marseille[105]. Les insomnies et le manque d'appétit le reprennent. Rimbaud revient à Charleville le 18 mars 1871, avant le début de la Commune. »), « Hypotyposes saturniennes, ex Belmontet » (signé «, « Les Remembrances du vieillard idiot » (signé « F. Coppée / A.R. ». Le 28 août, il écrit à Paul Demeny : il cherche un travail dans la capitale qui lui permette de continuer son activité de poète. He wrote his first lines in Latin. Le 22, on lui annonce qu'il va falloir l'amputer. Après la satisfaction des débuts, l'humeur devient maussade. Registre 8. Il existe plusieurs tirages de cette photographie, conservés à la Bibliothèque nationale de France et au musée Arthur Rimbaud. […] Enfin, je demanderai pardon pour m'être nourri de mensonge. Pris de douleurs gastriques, peu après le début de la traversée, il est débarqué à Civitavecchia, en Italie. Après avoir traversé les terres arides des tribus danakils sous une chaleur implacable, le convoi franchit la frontière du Choa sans avoir été attaqué par les pillards. Les parents se séparent après la naissance de leur cinquième enfant. De retour à Charleville le 29 décembre, Rimbaud fait valoir un article de la loi sur le recrutement du 27 juillet 1872, qui lui fait bénéficier d'une dispense grâce à son frère Frédéric, déjà engagé pour cinq ans. André Klenes – Quintet, « Ballade sur le Nom de Rimbaud », Sébastien Surel, violon – Chikako Hosoda, violon – Pierre Heneaux, violon – Sébastien Walnier, violoncelle – André Klenes, contrebasse – Sarah Klenes, voix ; 2009. Quelques semaines après, c'est au tour d'Armand Savouré, qui a enfin réussi à livrer son stock d'armes au négus du Shewa, Ménélik. Angle des rues du Vieux-Colombier et Bonaparte, Paris, 6e. L'explorateur Ugo Ferrandi (it) rencontre Arthur Rimbaud à ce moment et le décrit ainsi : « Grand, décharné, les cheveux grisonnants sur les tempes, vêtu à l'européenne […] avec des pantalons plutôt larges, un tricot, une veste ample couleur kaki, il ne portait sur la tête qu'une petite calotte également grise et bravait le soleil torride comme un indigène[84]. Vidéographie Arthur Rimbaud : Habiter la terre en poète , production/distribution CNDP Chasseneuil-du-Poitou – SCEREN , coll. Le dérèglement des sens aboutit à une fusion entre monde extérieur et monde intérieur, entre imagination et pensée, entre rêve et réalité. Paterne Berrichon : Arthur à 12 ans. Verlaine l’accompagne, avec lequel il a noué une liaison amoureuse. Arthur Rimbaud déteste Charleville, cette ville de province grise et triste où il est né le 20 octobre 1854, et où il vit avec sa mère et ses deux soeurs. Dégorgez dans les gares ! Il a un frère et trois sœurs dont une meurt en bas-âge. Rien de rien », écrit Ernest Delahaye, son ancien camarade de l’école de Charleville (Lettre à Paul Verlaine, juillet 1878). Il aspire à se rendre à Paris pour assister aux suites de la guerre de 1870 et de la Commune, et débuter dans le milieu littéraire. Tandis que les armées prussiennes se préparent à faire le siège de Paris et que la Troisième République est sur le point d'être proclamée, le voilà détenu dans la prison Mazas. Ces accords conclus, il part édifier son comptoir : départ le 13 avril 1888 pour Zeliah, arrivée à Harar le 3 mai 1888 ; il ouvre alors un commerce à son nom. Les portes de la cité fortifiée de Harar sont franchies en décembre « après vingt jours de cheval à travers le désert somali »[64] ; ils sont accueillis dans l'agence Bardey par l'agent Pinchard et un autre employé grec, Constantin Sotiro. Au vu de l'aggravation rapide de son mal de genou et de l'état de raideur de sa jambe, il liquide à la hâte toutes ses marchandises pour quitter le pays. Le 6 octobre, nouvelle fugue. Ses anciens employeurs ont fait faillite ; il réussit à décrocher un travail de surveillant sur un chantier de construction. La tenue des comptes et la paie des démarcheurs lui sont imparties. Son père, Frédéric Rimbaud, est capitaine d'infanterie, il a épousé en 1853 Vitalie Cuif, fille de paysans ardennais. Cependant, on lui accorde quelques jours de repos pour en mesurer les éventuels bienfaits. « Les Mains de Jeanne-Marie », dans la revue surréaliste, « Un cœur sous une soutane », préfaces de, « s'illuner » (« Les Poètes de sept ans »), « La Daromphe » (dans ses lettres, surnom donné à sa mère, forgé à partir de, Émile Jacoby ? », « eut l'idée d'aller d'abord flanquer une raclée aux, « N'allez pas croire que je sois devenu marchand d'esclave », « deux garçons esclaves pour [son] service personnel », « pardonnez-moi, je ne puis m'en occuper, je n'en ai jamais acheté et je ne veux pas commencer. Selon le journal tenu par sa sœur Vitalie. Verlaine s'enthousiasme pour ces textes et invite le jeune poète à venir dans la capitale. Malgré l'embargo sur ce commerce, celui-ci compte les livrer au roi Ménélik. De cette seconde vie, exotique, les seuls écrits connus consistent en près de 180 lettres (correspondance familiale et professionnelle) et quelques descriptions géographiques. En attendant qu'il se renforce, il continue à « béquiller », mais, à la longue, cela lui occasionne de fortes névralgies dans le bras et l'épaule droite ainsi que dans sa jambe valide. Influencé initialement par les parnassiens, il n'hésite pas, par la suite, à casser une forme lyrique trop littéraire à ses yeux, à recourir à un langage technique ou populaire, voire grossier, à employer la dérision[143]. Rimbaud les réunit, lors de son séjour à Douai en septembre-octobre 1870, sous forme d'une liasse manuscrite sans titre pour les confier à Paul Demeny aux fins de publication [5 L’ambiguïté du personnage achève de le rendre captivant. Isabelle révélera également que son frère « visita les côtes du Danemark, de la Suède et de la Norvège, puis revint par mer jusqu'à Bordeaux, sans passer le moins du monde par Hambourg[51] ». Utilisé depuis le. Le médecin constate une augmentation de volume du moignon et une rigidité du bras droit[113]. Débarqué à Steamer Point trois jours après, Rimbaud est hébergé chez César Tian, le temps pour eux de régler leurs comptes. Arthur Rimbaud passe son enfance à Charleville, sous la surveillance d’une mère austère et exigeante. Le jour des obsèques, les assistants observent avec étonnement le crâne rasé du fils cadet. Je dirai quelque jour vos naissances latentes ». Opposition même aux rites du milieu littéraire : ainsi Rimbaud est-il expulsé du cercle des « Vilains Bonshommes » qu’il a rejoint à Paris (1871-1872). Arthur Rimbaud, né en 1854, n’a que 6 ans quand son père quitte le foyer familial. Mazeran, Viannay et Bardey, à Harar (Afrique orientale), ce mémoire, dans lequel les mérites de Sotiro sont quelque peu occultés, est publié par la Société de géographie en février 1884 et est apprécié par les géographes français et étrangers[70]. Ils s'en plaignent auprès de l'intendant du roi qui abonde en leur sens et le condamne à verser les sommes demandées. Je fixais des vertiges. « Mais la noire alchimie et les saintes étudesRépugnent au blessé, sombre savant d'orgueil ;Il sent marcher sur lui d'atroces solitudes.Alors, et toujours beau, sans dégoût du cercueil,Qu'il croie aux vastes fins, Rêves ou PromenadesImmenses, à travers les nuits de VéritéEt t'appelle en son âme et ses membres maladesÔ Mort mystérieuse, ô soeur de charité. Le 8 juillet, sa sœur l'informe qu'il peut obtenir son congé définitif comme réformé en se présentant devant les autorités militaires de Marseille ou de Mézières. La chaleur y est excessive, « après vingt jours de cheval à travers le désert somali », « [des] peaux […], du café, de l'ivoire, de l'or, des parfums, encens, musc, etc. et explorateur. Il retourne à Marseille, puis en direction des Ardennes pour y passer l'hiver. Arthur Rimbaud naît en 1854 à Charleville dans les Ardennes. Il est seulement vrai qu'il demande à Ilg, dans une lettre datée du 20 décembre 1889, « deux garçons esclaves pour [son] service personnel ». En possession de la seconde partie de sa prime, goûtant peu la discipline militaire, Rimbaud déserte. « Aden est un roc affreux, sans un seul brin d'herbe ni une goutte d'eau bonne : on boit de l'eau distillée. En terres africaines, Rimbaud et son acolyte forment une caravane pour transporter des marchandises pour le Harar. La destinée d’Arthur Rimbaud forme un volet complet de son œuvre : l’héritage littéraire du poète est indissociable des péripéties de sa vie, cristallisés après sa mort dans un mythe qui hante le xxe siècle. Ce fut le premier logiciel bureautico-graphique « certifié rigoureusement inutile »[198]. Il contacte César Tian, un important exportateur de café d'Aden, pour le représenter à Harar ; offre sa collaboration à Alfred Bardey à Aden ; à Alfred Ilg au Choa ; et à Constantin Sotiro, son ancien assistant, qui s'est établi à Zeilah. 33,00 € Expédié sous 24h. Il songe à se marier, à avoir un fils[69]. Parution le 10/09/2020. », « un chapelet aux pinces… Trois heures après on avait renié son dieu et fait saigner les quatre-vingt-dix-huit plaies de N.S. Son père était un capitaine d’infanterie, rarement présent au domicile familial, qu’il finit par quitter définitivement en 1860. Cependant, il est encore engagé pour deux ans selon son contrat… À la suite des missives qu'il reçoit de Roche, concernant sa période militaire qui n'est pas réglée et, pour pallier d'éventuelles difficultés qu'il rencontrerait pour se rendre dans d'autres pays, il fait valoir sa situation auprès du consul de France à Aden. Extraits de la lettre adressée à sa mère et à sa sœur. Une copie en a été faite par Verlaine durant ce séjour parisien[135]. La cicatrisation faite, il ne subsiste qu'une douleur localisée. modifier - modifier le code - modifier Wikidata. Novembre. Déjà, l'ouvrage s'achève par un premier « Adieu », comportant des formules restées célèbres comme « Il faut être absolument moderne » ou « posséder la vérité dans une âme et un corps ». En février 1871, à l'issue du siège de Paris, Rimbaud fait une nouvelle fugue vers la capitale du 25 février au 10 mars. Sa mère, Vitalie Cuif, est une femme très autoritaire et son père, Frédéric Rimbaud, est militaire. Le 24 mai 1870, Arthur Rimbaud, alors âgé de quinze ans et demi, écrit au chef de file du Parnasse, Théodore de Banville. Une semaine après, les engagés reprennent la mer jusqu'à Semarang dans le Centre de Java pour être acheminés en train à la gare de Tuntang, et de là à pied jusqu'à la caserne de Salatiga. Poème d'Arthur Rimbaud, écrit en 1871, publié en 1883... Louis Jacques Napoléon, dit Aloysius Bertrand. Secondé par Constantin Sotiro (Sotiros Konstantinescu Chryseus, alias Adji-Abdallah), Rimbaud prend l'initiative de l'envoyer explorer l'Ogadine ; à son retour (en août) il transcrit ses notes pour en rédiger un texte descriptif que Bardey expédie à la Société de géographie de Paris. Dans « L'Orgie parisienne » ou « Paris se repeuple », envoyé à Verlaine dans une lettre de septembre 1871, il évoque Paris après la Commune dont « les pieds ont dansé si fort dans les colères », Paris qui reçut « tant de coups de couteau ». Des guirlandes de fenêtre à fenêtre. Sous le choc, Rimbaud achève la même année un récit autobiographique où il exprime ses « délires » : Une saison en enfer, qu'il édite lui-même pour s'en désintéresser aussitôt. Le 18 décembre 1875, sa sœur Vitalie meurt à dix-sept ans et demi d'une synovite tuberculeuse[43]. Luque : vignette publiée dans la 3e édition des Poètes maudits en 1888. Lettre à ses mère et sœur du 18 mai 1889. Témoignages de Jules Borelli à la biographe anglaise Enid Starkie et à Paterne Berrichon et témoignage d'Armand Savouré à Georges Maurevert et à Isabelle Rimbaud (J.-J. Selon l'explorateur Ugo Ferrandi qui le voyait régulièrement, ses propos ayant été repris par Alain Borer dans son ouvrage Rimbaud en Abyssinie[106], le Arthur Rimbaud possédait un Coran annoté par son père, et un second acheté chez Hachette en 1883. Sa mère se déclare veuve et élève seule ses cinq enfants dans un … […] Ceci est seulement pour rappeler ma figure, et vous donner une idée des paysages d'ici, « La photographie marche bien. Redoutant les remontrances de la Mother, il traîne des pieds en vivant d'expédients dans la cité phocéenne. Un mois plus tard, elle rapporte à sa mère les réponses faites à ses questions par les médecins : « Sa vie est une question de jours, de quelques mois peut-être[115] ». Quelques jours après avoir été ramené chez lui, Rimbaud s'échappe de nouveau à Charleroi en Belgique, où il vit quelque temps comme un vagabond, presque affamé, mais écrivant avec une assiduité frénétique. Il aurait lu ce poème au dîner des Vilains Bonshommes le 30 septembre 1871[134]. Les mois suivants, il fait deux autres fugues. Le 10 juillet 1873, Verlaine, ivre, tire sur Rimbaud à deux reprises avec un revolver, le blessant légèrement au poignet. En passant il tirait la langue, les deux poings Il sait l'arabe et parle l'amharigna et l'oromo. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. », « je n'ai pas trouvé ce que je présumais […] Je compte trouver mieux un peu plus loin », « donné [sa] démission, il y a une vingtaine de jours », « selon les termes de [son] contrat, [il a] reçu une indemnité de trois mois d'appointements, jusqu'à fin juillet », « pour rechercher de nouveaux fonds pour continuer les affaires », « très vieux, très vite, dans ces métiers idiots », « Grand, décharné, les cheveux grisonnants sur les tempes, vêtu à l'européenne […] avec des pantalons plutôt larges, un tricot, une veste ample couleur kaki, il ne portait sur la tête qu'une petite calotte également grise et bravait le soleil torride comme un indigène, « sans compter vingt et un mois de fatigues atroces, « Je m'ennuie beaucoup, toujours ; […] n'est-ce pas misérable, cette existence sans famille, sans occupation intellectuelle […] ? Finalement, rentré à Paris de son exil après la Commune, il invite Rimbaud : « Venez chère grande âme, on vous appelle, on vous attend ! Il y a beau temps que sa verve est à plat. En septembre 2020, une centaine d'intellectuels et écrivains, soutenus par neuf anciens ministres de la Culture et par l'actuelle, Roselyne Bachelot, défendent l'entrée au Panthéon de Rimbaud « en même temps » que Paul Verlaine. Les mois passent et les affaires ne sont pas brillantes — ruinées par la politique menée par les Britanniques. Dès lors il se met à innover radicalement en matière d'audace formelle, jusqu'à aborder le genre du poème en prose, alors à ses balbutiements (parsemant ses œuvres d'apophtegmes énigmatiques, comme « changer la vie », « posséder la vérité dans une âme et un corps » ou « il faut être absolument moderne »[1], qui seront repris comme des slogans par les poètes du XXe siècle, en particulier le mouvement surréaliste). Il collabore, seul ou avec Verlaine, à l'Album zutique, produisant des pastiches d'auteurs en vogue, notamment des pièces au contenu scandaleux comme le « Sonnet du trou du cul ». À partir de 1874 commence une errance qui ne se terminera qu'avec la mort. Outre les propos des deux lettres dites « du voyant », les poèmes souvent cités à cet égard sont « Le Bateau ivre » et « Voyelles », ainsi que les proses des Illuminations. Craignant de se faire piéger en retournant auprès des siens, il les charge de faire le nécessaire pour éclaircir sa situation. Cette guerre n'aura pas lieu, car au mois de mars 1889, l'empereur « eut l'idée d'aller d'abord flanquer une raclée aux mahdistes du côté de Metemma. Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies. Il laisse place à un voyageur sans destination, mais non sans bagages : car la condition du nomade est aussi celle du poète. Le 15 février 1881, il relate aux siens en quoi consiste le commerce : « [des] peaux […], du café, de l'ivoire, de l'or, des parfums, encens, musc, etc. Dans cette ville, les déconvenues de sa livraison d'armes le poursuivent. Même si Rimbaud a retiré sa plainte, l'enquête révèle l'homosexualité « active et passive » de l'accusé, circonstance jugée comme agravante, et Verlaine est condamné en août 1873 à deux ans de prison pour blessure avec arme à feu[36]. Cette étude paraît l'année suivante dans l'ouvrage Les Poètes maudits. L'évacuation de la cité est organisée par le gouverneur d'Aden, le major Frederick Mercer Hunter, arrivé en mars, à la tête d'une colonne d'une quinzaine de soldats. Arthur Rimbaud écrit ses premiers poèmes à quinze ans. Je reconnais absolument vos bon[ne]s intentions, mais même pour moi je ne le ferai jamais. À leur arrivée, l'accueil est rude : une volée de gifles pour le fils, une volée de reproches, en guise de remerciements pour le professeur qui, ébahi, « s'enfuit sous l'averse[27] ». Arthur Rimbaud nait le 20 octobre 1854 à Charleville dans une famille bourgeoise, traditionnelle et conservatrice. Parmi la poignée d'occidentaux sur place, il eut son rôle à jouer dans l'adoption en Éthiopie d'un certain type de vaisselle (des récipients d'importation en métal et verre coloré, remplaçant les récipients traditionnels en ivoire et terre-cuite), utilisée pour boire l'hydromel local, ou l'eau-de-vie plus tardivement, d'abord parmi l'élite (à la table de Ménélik II, Joseph Vitalien, etc.) Arnaud Delas, spécialiste de clichés anciens, rendit publique sa découverte en 1998. Arthur Rimbaud naît le 20 octobre 1854 à Charleville[2]. Au collège municipal de Charleville, il est un élève brillant et précoce qui s'intéresse à la poésie et rêve d'être publié. La route d'Entoto à Harar étant maintenant ouverte, la cité harari devient une étape obligée pour commercer avec le royaume du Choa. En avril, les fermiers de Roche ne désirant pas renouveler leur bail, Vitalie Rimbaud a décidé de prendre en mai elle-même la gestion de la ferme[54]. nécessaire]. Félix Vallotton : gravure sur bois, parue dans Le Livre des masques de Remy de Gourmont, en 1896. Il séjourne dans les Ardennes pour sa convalescence, mais, son état s'aggravant, retourne à Marseille, où il meurt le 10 novembre à l'hôpital de la Conception, au moment où sa poésie commence à être reconnue : en 1886, la Vogue avait publié les Illuminations. La généralisation du principe des correspondances est acquise dès le sonnet des « Voyelles » (1871), ouvrant la voie au « vers libre » – c’est-à-dire non rimé : Un ingénieur français lui propose de l'employer sur un chantier situé sur l'île anglaise de Chypre. Autour de la tombe d'Arthur Rimbaud à Charleville-Mézières, défile une galerie de portraits : des admirateurs du poète, de toutes nationalités et de tous milieux, aux employés municipaux. Si l'on fait abstraction d'hypothétiques témoignages (voyage à Hambourg et périple en Suisse selon Berrichon[52], aurait été « vu dans le Quartier latin, vers Pâques » par un ami d'Ernest Delahaye[53]), les neuf premiers mois de l'année 1878 ne sont pas plus riches de renseignements fiables que ceux de l'année précédente. Pardon du jeu de mots. Sa sœur Isabelle se marie en 1897 avec Paterne Berrichon — tous deux se voudront les gardiens de la mémoire du poète ; elle mourra à cinquante-sept ans (d'un cancer), le 20 juin 1917, à Neuilly-sur-Seine. Au-delà de la question du Panthéon, ce très vif débat confirme à la fois la place de « l'enjeu homosexuel » à travers cette commémoration et l'importance de Rimbaud dans l'imaginaire français. Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir. Résultat de « cette misérable affaire » : une perte de 60 % sur son capital, « sans compter vingt et un mois de fatigues atroces[92] ». ], Rimbaud reçoit des lettres de sympathie de Constantin Sotiro et César Tian[112]. ». Après avoir étudié l'allemand depuis le début de l'année 1875, Rimbaud part pour l'Allemagne le 13 février[37], pour se rendre à Stuttgart, afin de parfaire son apprentissage de la langue. Le Dictionnaire Rimbaud, de même, ajoute en se fondant sur les propos de Ferrandi que Rimbaud donnait des conférences sur le Coran, qu'il était un « arabisant érudit », mais n'affirme pas que Rimbaud se serait converti à l'islam[107]. Pour cela, il joint trois poèmes : « Ophélie », « Sensation » et « Credo in unam ». En juin 1873, les deux amants sont à Londres et proposent des cours de français pour vivre. Manuscrit conservé à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, feuillet 29 (Frédéric Eigeldinger et André Gendre. Au dîner des Vilains Bonshommes il lit ses œuvres récentes : « Les Premières communions » et surtout « Le Bateau ivre », lequel déroute son auditoire par ses audaces formelles[35]. Il lui signale aussi une « douleur rhumatismale » au genou droit. Avant ses seize printemps et à la suite d'une violente querelle avec sa mère, le garçon s’échappe de Charleville puis se fait arrêter comme vagabond et est enfermé pendant quinze jours dans la prison de Mazas à Paris. Victime d'une insolation sur le chemin de Sienne, il est soigné dans un hôpital de Livourne, puis est rapatrié le 15 juin à bord du vapeur Général Paoli. Réfractaire à toutes les formes d'autorité, Rimbaud fugue pour la première fois à Paris, en août 1870. Biographie de Rimbaud. Le père quitte très vite le foyer familial. When he was thirteen years old, he secretly sent a tribute to the Imperial Prince who had just taken his first communion. Par contraste, Une saison en enfer exprime le dégoût d’une existence désordonnée : « Moi ! Ménélik n'ayant pas d'argent pour le payer, Rimbaud est contraint d'accepter un bon de paiement devant lui être réglé à Harar par le ras Makonnen, cousin du roi. Pendant son adolescence, Rimbaud fugue de nombreuses fois pour échapper à sa famille. Il lui adresse les notes de son expédition du Choa, publiées dans ce journal les 25 et 27 août 1887[94],[95]. Sur place, en attendant l'arrivée du roi, Rimbaud entre en contact avec son conseiller, un ingénieur suisse nommé Alfred Ilg avec qui il entretient de bons rapports. 1999 : Arthur Rimbaud Liberté Libre, une biographie, de Jean-Philippe Perrot, 90 min (DVD, Aptly, 2008).

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