La pacification de l'Ouest et la fin de la Première Coalition permettent l'établissement d'une nouvelle constitution. Bref résumé de la Révolution Française. Raymonde Monnier, « Ã‰volution d'un thème républicain en révolution : les expressions du tyrannicide dans la crise de Varennes, Â» dans Philippe Bourdin, Mathias Bernard, Jean-Claude Caron. Jean-Baptiste Carrier est ainsi guillotiné le 26 décembre. Danton, qui a refusé de fuir (« On n’emporte pas la patrie à la semelle de ses souliers ! À cette période, la Convention est dominée par les girondins car la plupart des élus du Centre leur sont favorables ; ils sont ainsi majoritaires au conseil exécutif[131]. La monarchie en dépit de la pression fiscale demeure respectueuse de ces corps intermédiaires jusqu'au coup de force du chancelier Maupeou qui rompt l'équilibre en 1771[22]. RÉVOLUTION FRANÇAISE GUERRES DE LA. Ceux-ci se dirigent alors vers une salle de Jeu de paume voisine. Le Comité de salut public est conçu comme un régime provisoire qui, logiquement, après la victoire doit laisser la place à la constitution de 1793. Elle entraîne une division entre jacobins monarchistes constitutionnels et jacobins démocrates[75]. Les moissons de 1794, en lien avec un été très orageux comme en 1788, sont très en dessous de celles de 1793. Au centre, siège une majorité de députés : les « indépendants Â», appelés aussi le Marais ou la Plaine qui sont attachés à la Révolution, mais sans hommes marquants ; leurs opinions sont fluctuantes[126]. La déclaration de guerre à la Grande-Bretagne et aux Provinces-Unies, le1er février 1793, entraîne la formation de la Première Coalition des puissances européennes contre la France révolutionnaire. The first part, titled La Révolution française: les Années lumière (The French Revolution: Years of Hope) was directed by Robert Enrico. Suivant une tradition gallicane et janséniste bien ancrée dans une partie de la bourgeoisie parlementaire, en accord avec une partie de l'héritage des Lumières favorable à la laïcisation de la société, les députés n'ont pas demandé au pape son avis sur les réformes du clergé catholique.  : […] La déclaration de Pillnitz du 27 août 1791 ne s’accompagne d’aucune mesure précise, se limitant à désigner le danger qui menace le trône de Louis XVI en invitant les autres souverains à joindre leurs forces aux leurs : « alors et dans ce cas Â» ils passeraient à l’action ; mais tout ceci était soumis à une entente éventuelle avec d’autres puissances européennes. Candidat au pouvoir, Hébert, à partir du 1er août 1793 s’éloigne des montagnards et profite de l’instabilité sociale pour attaquer le gouvernement[168]. La nouvelle Constitution de l’an III, qui acte la fin de la révolution populaire avec le rétablissement du vote censitaire, est votée par la Convention le 29 messidor (17 juillet 1795). Les nouvelles administrations élues par les citoyens actifs, c'est-à-dire environ le septième de la population de l'époque, se mettent en fonction à partir de l'été 1790 jusqu'en 1791. Utilisés d’abord comme bons du Trésor, ils reçoivent un cours forcé en avril 1790 pour devenir une véritable monnaie. Un an après la prise de la Bastille, la fête de la Fédération donnée le 14 juillet 1790, au Champ-de-Mars, pour célébrer l’avènement de la cité nouvelle[59], restera la plus éclatante des fêtes révolutionnaires[60] et constitue le couronnement du mouvement des fédérations provinciales[61]. De nombreux prisonniers sont libérés. (Histoire) - Allemagne moderne et contemporaine, https://www.universalis.fr/encyclopedie/revolution-francaise-en-bref/, La Révolution et ses répercussions en Alsace, dictionnaire de l'Encyclopædia Universalis. À Rennes et Strasbourg, des groupes assaillent les arsenaux où les armes leur sont données sans résistance ; d'autres groupes prennent les citadelles de Bordeaux, Nantes ou Marseille où les garnisons se rendent. Le roi doit consentir à quitter Versailles (qu'il ne reverra jamais) et est escorté par la foule à Paris. Des journalistes et pamphlétaires révolutionnaires multiplient les attaques et grossièretés à l'égard du Roi et de la Reine[79] tandis que les journaux royalistes comme « L'Ami du roi Â» ou « Les Actes des apôtres Â» prêchent la résistance ouverte aux changements[Note 10]. Les sociétés populaires, contrôlées par les sans-culottes, reçoivent des pouvoirs de surveillance et de police. Il est lui aussi lynché et sa tête promenée au bout d’une pique avec celle de Launay. La loi électorale adoptée par la Constituante le 4 décembre 1789 divise les citoyens en deux catégories : les citoyens « actifs Â» qui, payant le « cens Â», ont le droit de vote, et les citoyens « passifs Â» qui, ne le payant pas, ne votent pas[Note 11]. C’est une nouvelle avancée vers un affermissement du gouvernement révolutionnaire[183]. Avant de se séparer, le 20 septembre 1792, l’Assemblée législative décide de laïciser l'état civil, qui devra désormais être tenu par les communes, d’autoriser le divorce et décrète le renouvellement complet de la Commune insurrectionnelle de Paris. Les corps constitués, quand ils s'opposent au pouvoir royal, le font pour la défense de leurs intérêts propres sans cependant le remettre en cause ou s'y opposer idéologiquement. Au printemps 1796, la France lance une grande offensive à travers l'Allemagne pour contraindre l'Autriche à la paix. La République se donne les moyens de vaincre en opposant à l’ennemi des forces supérieures sur toutes les frontières[175],[176] (onze armées sont créées). Les blessés sont achevés alors que la plus grande partie des serviteurs du palais sont massacrés et que seules les femmes sont épargnées. La loi du 11 août 1789 accorde à tout propriétaire le droit de détruire et faire détruire toute espèce de gibier sur ses possessions, mettant fin au caractère régalien du droit de chasse[54]. Il considère le renvoi de Necker comme une attaque contre le peuple. À la fin des années 1780, les mauvaises récoltes jettent à la rue les membres les plus fragiles des communautés. La Constitution de l'an I cherche à établir une véritable souveraineté populaire grâce à des élections fréquentes au suffrage universel, la possibilité pour les citoyens d'intervenir dans le processus législatif et reconnaît le droit à l’insurrection[Note 35] (ce qui légitime après coup les journées du 10 août et du 2 juin)[154]. Contenu à Paris, le mouvement balaiera le pays pendant des mois encore. Inscrivez-vous à notre newsletter hebdomadaire et recevez en cadeau un ebook au choix ! En revanche, le vote sur le décret des deux tiers, qui n'autorise le renouvellement que d'un tiers des sièges (ce qui empêche les royalistes d'avoir la majorité), n'est approuvé qu'à une courte majorité. Incapable de faire face à l'énorme dette accumulée par la monarchie absolue et huit années de révolution, les assemblées se résignent à la banqueroute des « deux tiers Â». Ces événements extraordinaires et violents qui bouleversent la France auront aussi une influence profonde sur le reste de l’Europe et du monde pour les siècles à venir. La gauche est représentée par 136 membres inscrits au Club des jacobins, essentiellement des futurs girondins, et enfin l’extrême gauche, peu nombreuse, est représentée par les révolutionnaires les plus avancés[Note 13]. L'historiographie distingue classiquement deux temps, deux révolutions successives, qui ont transformé d'abord le royaume de France en une monarchie constitutionnelle, puis en Première République, mettant fin à une société d'ordres et aux anciens privilèges. Le 8 octobre, ce dernier pénètre en Belgique pour obliger les Autrichiens à lever le siège de Lille et les refouler hors des frontières[128]. L'exécution de Louis XVI ne sera pas comprise par une population assez proche de la petite noblesse locale. Après le 10 août, puis l'abolition de la monarchie, le sort du roi déchu, prisonnier au Temple[130], est en question. Déjà, un fort élan politique parcourait le pays, Louis XVI et Necker étaient inquiets. Le 26 août 1789, l’Assemblée constituante publie la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Or l'ensemble de la population parisienne est agitée : la bourgeoisie a peur pour la survie de l’Assemblée ; le peuple, lui, craint que les troupes ne coupent les routes du ravitaillement des Parisiens alors que le prix du pain est au plus haut. Il s'agit de : Une bonne introduction avec des sources commentées. Les trois députés de Saint-Domingue sont accueillis chaleureusement le soir même au Club des jacobins par Simond, Momoro, Maure[212]. Néanmoins, plusieurs partis intérieurs souhaitent la guerre : le roi tout d'abord, qui espère secrètement une défaite de la France afin de rétablir entièrement son trône; une partie des feuillants au pouvoir, tels que Lafayette, en quête d'une certaine gloire militaire ; une partie des jacobins, menés par Brissot et Vergniaud, qui voient dans une guerre le moyen de canaliser l'agitation populaire, de consolider la Révolution, de propager les idées révolutionnaires en Europe[100], voire d'ouvrir des débouchés économiques. Les thermidoriens ont imposé que les deux tiers des élus soient issus de la Convention. Pendant la Révolution française, il se veut du côté du roi et du peuple : « L'insurrection est le plus sain des devoirs ». Or, il n’en est rien, car pour le gouvernement il ne s’agit pas seulement de vaincre mais d’anéantir l’ennemi, le coalisé comme le royaliste, et pour imposer la paix, la Terreur est un outil qui lui paraît indispensable[210]. C’est la fin de la société d'Ancien Régime. Parmi les nouvelles couches, on distingue d'une part une bourgeoisie marchande ou financière, qui profite de l’enrichissement global et, pour une partie d'entre elles, des grandes spéculations boursières sous Louis XVI, des laboureurs, des paysans riches qui peuvent offrir à leurs enfants une éducation, et d'autre part une bourgeoisie de fonctionnaires et d'hommes de loi qui aspire à jouer un rôle politique[11]. Mis en jugement le 2 avril (13 germinal) suivant, ils sont mis dans le même sac que des affairistes accusés de spéculation puis sont condamnés à mort[Note 64] et guillotinés le 5 avril suivant (16 germinal), après un procès tout aussi truqué[Note 65] que celui des hébertistes. Les débuts de la guerre sont catastrophiques : l'armée française, totalement désorganisée par l'émigration d'une partie des officiers nobles, subit ses premières défaites[Note 19] qui laissent les frontières nord et nord-est dégarnies. Les ministres ne sont plus que des exécutants techniques surveillés par l’Assemblée. Aussi, lorsque arrivent les représentants chargés du tirage au sort des jeunes hommes, ils refusent d'aller se battre loin de leurs villages pour un régime qui heurte leurs convictions et dont ils se sentent délaissés. La situation explique la radicalisation des mesures admises entre juin et septembre 1793[153]. La Révolution de 1789 voit le peuple se soulever contre le roi Louis XVI, les privilèges et son extrême pauvreté. Ils refusent de se réunir séparément des deux autres ordres. Les conventionnels thermidoriens rappellent les députés girondins et mettent fin à la Terreur. Les guerres de la Révolution française, qui ont touché une large partie de l’Europe continentale, ont propagé les idées révolutionnaires et contribué à l'abolition de la société d'ordres en Europe occidentale, dans les « républiques sœurs Â» puis dans toute l'Europe[1]. Toute la journée, des barrières et des bâtiments fiscaux parisiens sont attaqués et incendiés. L'entrée en guerre de la Prusse aux côtés de l'Autriche est décidée par le roi Frédéric-Guillaume II contre l'avis de son oncle le prince Henri ; ce dernier avait personnellement discuté des propositions de réforme avec Necker pendant l'hiver 1788/1789 à Paris et était un sympathisant de la révolution constitutionnelle, tout comme Philippe Égalité[115]. Le pouvoir royal s'en trouve extrêmement affaibli. Le 13 février 1790, les vœux de religion sont abolis et les ordres religieux supprimés sauf, à titre provisoire, les maisons hospitalières et enseignantes. Il s'agit de la seconde tentative pour créer un régime stable reposant sur une base constitutionnelle[240]. Sous la poussée des Girondins, l’Assemblée vote alors trois décrets de précaution et de défense organisant la déportation des prêtres réfractaires (27 mai), le licenciement de la garde du roi (29 mai) et la constitution d’un camp de gardes nationaux (fédérés) pour défendre Paris (8 juin)[105]. Ces crises frumentaires sont dues à la Libéralisation du commerce des grains sous l'Ancien Régime qui a débuté en 1763[15]. Les restes de Marat sont retirés du Panthéon, et des massacres d'anciens montagnards détenus dans des prisons (Lyon, Nîmes, Marseille…) ont lieu. Bernardine Melchior Bonnet. Face à ces troubles, l'Assemblée réagit en abolissant les privilèges, les droits féodaux, la vénalité des offices et les inégalités fiscales dans la nuit du 4 août 1789. Si chacun des trois ordres compte pour u… Il ne tire sa souveraineté d'aucune instance humaine mais doit gouverner avec le consentement des corps constitués. Dirigée autant contre l'Assemblée que contre le roi[109], peu de journées révolutionnaires ont été préparées plus longuement et plus méthodiquement que cette journée du 10 août 1792[110]. Des révoltes de subsistances en 1788 attestent, elles aussi, d'une crise frumentaire à l'origine partielle de la Révolution[14]. Élargissez votre recherche dans Universalis. La Constitution civile du clergé, adoptée le 12 juillet 1790 et ratifiée par le roi le 24 août 1790[56], transforme les membres du clergé en fonctionnaires salariés par l’État. Pour appliquer les mesures adoptées, la Convention décrète (9 mars 1793)[161] l’envoi systématique, dans les départements et aux armées, de certains de ses membres : les représentants en mission qui ont des pouvoirs très étendus pour prendre les mesures qui leur paraissent nécessaires, pour rétablir l’ordre partout où il est perturbé et mettre en arrestation ceux qu’ils jugent suspects. Les droits personnels (corvées, servage…) et le monopole de la chasse noble sont simplement supprimés. Un plan d’insurrection contre la Convention, imprudemment proclamé par Ronsin puis repris par Vincent et Hébert (4 mars 1794), précipite la décision[220]. Châteaux et abbayes sont pris d'assaut par les paysans, notamment dans le Sundgau. Lire la suite, Marat fonde, le 12 septembre 1789, Le Publiciste parisien qui prend très vite le titre plus significatif de L'Ami du peuple et la devise Vitam impendere vero (« Consacrer sa vie à la vérité »). Habilement, le 6 septembre, ils ont fait entrer au Comité de salut public deux membres importants des Cordeliers proches des sans-culottes, c’est-à-dire des « hébertistes Â» : Par le décret du 12 octobre 1793, Lyon est condamnée à la destruction : Collot d’Herbois et Fouché y font exécuter, début novembre 1793 et sur plusieurs mois, près de deux mille victimes.