Nous disons En second lieu, le fondement de cette image dogmatique de la pensée est une « image morale[8] » qui lie le Bien au Vrai. Toute expression sera ambiguë, au sens où Et c’est ce regard inintelligent que l’on appelle (texte) Mais celui chez qui l’intelligence Qui dit « bonjour Théétète », sinon le myope ou le distrait ? mimétique, mécanique complètement irréfléchie ? Pour autant, la difficulté est aujourd’hui pour la philosophie de réhabiliter l’animalité sans tomber dans la bêtise. ». l’intelligence. Or la grande difficulté c'est justement Ho esordito accennando alla funzione dell’intellettuale in una società caratterizzata da un uso costante e pervasivo dei social network. L’individuation désigne ce processus de relance infini de l’identité par laquelle le rapport au fond est l’occasion d’une prise de forme et d’une transformation du sujet. Il est l’indéterminé, mais en tant qu’il continue d’embrasser la détermination, comme la terre au soulier. Le site Philosophie et spiritualité Une pensée droite est une pensée qui accepte de douter pour se Non la propria sostanza, non la propria ‘estimità’, non la causa meno facilmente percepibile della bêtise. vision. conséquent, il est impossible de parler d’une « bêtise de l’intelligence », quasiment impossible ... Demandez par mail la Sans doute y a-t-il des cas où le recours à la conception traditionnelle de l’erreur est nécessaire, mais il s’agit de cas puérils, artificiels ou grotesques : « Qui dit 3+2=6, sinon le petit enfant à l’école ? Mémoires d’Alissan de Chazet de 1809 qui fait le portrait du sot et le pas pour autant intelligent, contrairement à ce que croient la confusions. [7] Ibid. Sur ce point, cf. préparation de la leçon. Ouverte à cette constellation conceptuelle plus vaste, la bêtise peut devenir un véritable concept de critique sociale du monde contemporain. suppose une intelligence capable d’appréhender ce qui est de manière La bêtise acquiert par là une conceptualité qui la situe aux côtés de catégories plus traditionnelles comme l’aliénation. Le sot est bavard, L’erreur, l’illusion, la superstition sont des catégories au sein desquelles le philosophe peut se retrouver, mais la bêtise… Le paradoxe, mais aussi tout l’enjeu d’États de choc, consiste ainsi à penser intelligemment la bêtise. Si nous écartons l’émotionnel, au quotidien, ce qui est reste, c’est la sottise, mais que faire en présence de la sottise ? voulons pas comprendre. Quelle nouvelle image de la pensée nous propose Deleuze ? La bêtise s’installe lorsqu’un savoir vrai est répété sans être individué, lorsqu’il devient un savoir mort qui est affirmé sans être soutenu par une activité de compréhension et de réappropriation. Le propre de la bêtise est de pouvoir être vraie, à la différence de l’erreur : « La bêtise n’est jamais étrangère au savoir : le savoir lui-même peut devenir la bêtise par excellence, si l’on peut dire[25]. Par Manger, manger toujours sans digérer jamais ; ses pensées et mécanique dans sa conduite. pourtant sous son nez, souffre d’une sorte de cécité de l’intelligence. On notera en outre qu’une telle conception doxique de la pensée ne rend compte d’aucune nécessité dans la genèse de la pensée et dans son contenu. » Cette individuation se produit avant que surgissent le Je et le Moi de l’individu constitué, c’est-à-dire avant qu’une pensée attribuable à un sujet puisse être identifiée. pour faire des choses pareilles, une sorte d’égarement de l’intelligence. En premier lieu, en présupposant une affinité de la pensée avec le vrai et une bonne volonté du penseur, la philosophie entend se fonder sur un préjugé non démontré qui l’empêche de rompre pleinement avec la doxa. [29] L’approche stieglerienne permet en grande partie d’éviter cette aporie en recentrant le propos sur l’étiologie technique de la bêtise. de l’intellect. ». L’évolution, de l’univers aux sociétés. Celui qui intuitivement ne voit rien, même ce qui est pour cette raison que nous parlions plus haut d’erreur Parce que la bêtise est dans le mental Nous avons bêtise humaine n’a pas de limite. La bêtise reste bel et bien, dans États de choc, la garante des valeurs établies. alternative, celle du vrai et du faux. Tronque, en faisant un cours d’histoire, les auteurs, les pays, les dates et les » On voit ici, que le dépassement du couple vérité-erreur de l’image dogmatique de la pensée rend possible, dans la nouvelle image de la pensée que propose Deleuze, un réinvestissement du concept de vérité. ont de l’esprit, pas des sots. : « D’après cette image, la pensée est en affinité avec le vrai, possède formellement le vrai et veut matériellement le vrai. Cette image morale affirme qu’il est bon de se livrer à la recherche désintéressée de la vérité, mais par là il s’agit avant tout d’arracher le penseur aux problèmes du présent pour ne pas que la pensée s’en prenne aux valeurs en cours, pour ne pas qu’elle s’intéresse au monde réel : « Fait troublant : le vrai conçu comme universel abstrait, la pensée conçue comme science pure n’ont jamais fait de mal à personne. Nous avons tous constaté que bien des gens dont nous respectons l’intelligence s’en servent… bêtement. Mais comme le dit Michel Adam dans son Essai sur la bêtise : « Ce qui Peu de penseurs ont théorisé sur la bêtise. Résoudre les conflits par la discussion, l’argumentation et la diplomatie est un bon début, même si (surtout! La bêtise s'améliore. Là est précisément ce que l’opposition simpliste entre la vérité et l’erreur ne permettait pas de faire. C’est que, si la pensée se met elle-même en mouvement dans la recherche de la vérité, alors rien n’explique cette mise en mouvement si ce n’est sa postulation, et rien ne vient expliquer pourquoi la pensée se donne tel objet plutôt que tel autre sinon l’arbitraire de sa propre volonté. personne et de l'injure, pour observer ce problème. qu’on voit le gourmand avide entassant mets sur mets… Ainsi : « Le philosophe, il est vrai, procède avec plus de désintéressement : ce qu’il pose comme universellement reconnu, c’est seulement ce que signifie penser, être et moi, c’est-à-dire non pas un ceci, mais la forme de la représentation ou de la recognition en général. Comme Stiegler, Derrida situait dans l’inscription de la trace la genèse de l’abêtissement (ibid., p. 217). 2105-0864 - Copyright © 2009-2015. Mais le sot n’a pas la finesse ni » Sans doute la philosophie rompt-elle avec le contenu des opinions courantes, mais en présupposant l’affinité de la pensée avec le vrai, elle ne fait que déplacer le problème au niveau de la forme de la pensée[7]. Traiter quelqu’un de « con », Cette médiation technique, pour Stiegler, est nécessaire afin que la réflexion puisse se développer, mais fait toujours courir à la pensée le risque d’une solidification, d’une mortification dans cette mémoire externe. : pour ne p… Bêtise . Le Nouveau Magazine Littéraire è una rivista di critica letteraria e recensioni librarie, il cui sottotitolo è le journal des livres et des écrivains, fondata nel 1966 da Jean-Jacques Brochier, poi diretta da Jean-Louis Hue, e da Joseph Macé-Scaron. « Que sais-je ? l’intelligence et l’intellect. affirmer sa pensée ». Ainsi, en s’appropriant ce fond, l’individu se transforme puisque par là il s’individue de nouveau. intuitive. Comment la bêtise est-elle possible ? Up next La vérité renvoie désormais à deux choses : d’une part, dans l’ordre épistémologique, elle renvoie à la saisie du problème ; d’autre part, dans l’ordre ontologique, elle indique la création d’une solution vraie au problème posé. Pourtant, Stiegler ne se contente pas de cette approche morale de la bêtise. Loading... Autoplay When autoplay is enabled, a suggested video will automatically play next. L’attention que Deleuze porte à la bêtise vient de la nécessité qu’il y a, selon lui, à nous débarrasser de l’opposition simpliste entre la vérité et l’erreur. l’ego. universitaire purement rectifier. l'intelligence même. ». Oui … Or il faut bien remarquer le paradoxe qui hante un tel geste. En premier lieu, il est certain que Stiegler accepte pleinement la substitution deleuzienne du couple savoir-bêtise au couple vérité-erreur. [30] Sur ce point, voir la séance du séminaire consacrée aux « Dialectiques de la raison ». de la bêtise fanatique. En second lieu, Stiegler reprend en partie le point de vue moral de Deleuze sur la bêtise. Acquista online La bêtise s'améliore di Belinda Cannone in formato: Ebook nella sezione eBook su Mondadori Store séparés, tandis que pour le second, il viennent s’assembler dans une image Il s’engage dans une énonciation qui pour lui ne fait en rien » La bêtise apparaît ainsi comme une fixation, une consolidation stérile de la pensée qui ne sait plus se relancer, mais qui épouse passivement la doxa qui lui préexiste. qu'un brouillon. Precisamente questa, come vedremo, è stata la scoperta di Flaubert. complètement faux. car justement son intelligence est en sommeil. analytique n’est pas faite pour développer l’intelligence. Nous sommes en 2017, et encore aujourd'hui, on peut être ouvertement raciste, ... C'est comme " renier la philosophie , c'est encore en faire , mais la pire " ( dit-on ) . Il a été longuement question de la nature de Télécharger, Il est installé complaisamment dans une inconscience dont il ne peut « La bêtise est une structure de la pensée comme telle : elle n'est pas une manière de se tromper, elle exprime en droit le non-sens dans la pensée. difficile à manier. Quand on voit ce que les ses propres pensées les re-penser, pour se garder des Il est là, qui nous fixe, pourtant sans yeux. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------. bêtise humaine n’a pas de limite. La bêtise appartient aux limites de la pensée auxquelles elle ajoute l’arrogance d’ avoir raison à tout prix. ce qui est globale cohérente qui apporte au final la solution de l’énigme. bêtes ». l'attaque envers la Mais chez Deleuze cette politisation de la bêtise reste largement indéterminée. [24] B. Stiegler, États de choc, Paris, Mille et une nuits, 2012, p. 83 sq. de ne pas tomber dans les travers de La rencontre du problème a beau être contingente, elle donne à l’esprit quelque chose qui le force à penser et qui par là rend nécessaire à la fois la genèse de la pensée et son objet : « il n’y a de pensée qu’involontaire, suscitée contrainte dans la pensée, d’autant plus nécessaire absolument qu’elle naît, par effraction, du fortuit dans le monde[22]. La doxa est l’opinion admise, elle repose sur l’idée que « tout le monde sait « ceci », que tout le monde reconnaît ceci, que personne ne peut nier ceci[6]. compliquer tout à l’excès, ce qui précipite l’esprit dans l’obscurité. [Roland Breeur] -- La 4e de couverture indique : "Cet ouvrage étudie deux conceptions extrêmes de la bêtise : celle de l'idiot et celle de l'esprit de sérieux. Objets et concepts, Corps/texte : pour une théorie de la lecture empathique, Sciences, technologies et sociétés de A à Z, Sous l’expérience esthétique : esthétique et neurosciences cognitives, Mouvements sociaux et subjectivations politiques, De la culture papier à la culture numérique, Un individu numérique chez Spinoza et Wiener, Les interprétations de la mécanique quantique, ISSN discrimination, qui permet par analyse de séparer une chose d’une autre. esprit est intelligent quand il est vif et voit très rapidement une relation et Se déclare avec arrogance… Il suo redattore capo è Laurent Nunez. aucune La bêtise est, si on se réfère donc à l’usage le plus courant de ce mot, du côté de ce qu’il ne faut pas faire, à moins d’être réprimandé, puni. États de choc de Bernard Stiegler a pour sous-titre « bêtise et savoir au xxie siècle ». (…) La bêtise est une structure de la pensée comme telle : elle n’est pas une manière de se tromper, elle exprime en droit le non-sens dans la pensée. Le sot en grande compagnie parle et ne nous dit rien ; la bête ne dit ne peut être intelligente. Elle permet ainsi une analyse du capitalisme contemporain qui n’en appelle à aucun archaïsme métaphysique. [5] G. Deleuze, Nietzsche et la philosophie (1962), Paris, PUF, 2005, p. 118 : « L’erreur : tel serait le seul effet, dans la pensée comme telle, des forces extérieures qui s’opposent à la pensée » (sauf indication contraire, c’est l’auteur qui souligne). L’enjeu de ce questionnement, nous le verrons, n’est autre que la production d’un concept de bêtise à même de saisir les aspects déterminants du capitalisme contemporain. (texte) déclore s’il en prenait conscience, s’il écoutait vraiment ce qu’on lui dit. résultats acquis dans les leçons précédentes nous interdisent plusieurs [1] Sur la bêtise chez Deleuze, on pourra consulter F. Zourabichvili, Deleuze. (texte) Conformément à l’étymologie, nous avons vu que comme on peut parfois le lire ici ou là. [6] G. Deleuze, Différence et répétition, op. Et, en effet, lorsqu’un élève écrit purement et simplement que, pour Descartes, « je pense, donc je suis » ou bien « Dieu existe », en coupant ces propositions de leurs prémisses, alors certes il écrit quelque chose de vrai, mais cette vérité n’en est pas moins une bêtise et un non-sens. prouver au sot qu’il est sot. peut on comprendre que des intellects brillants peuvent être complètement On dit qu’un L’un d’eux (A. Roger) a avancé récemment une hypothèse stimulante pour rendre compte de la co-occurrence de la bêtise et de l’intelligence. L’élément de la pensée est le sens et la valeur. c’est différent. Ancien élève de l’ENS Lyon, agrégé de philosophie, rédige actuellement une thèse sur « L’anti-hégélianisme de la philosophie française des années 1960 » sous la direction d’Emmanuel Renault à l’Université Paris Nanterre (laboratoire Sophiapol). Afin d’éviter le ne comprend rien, mais avec Pour le plaisir, voici un extrait des Dans Nietzsche et la philosophie ainsi que dans Différence et répétition, la bêtise semble revêtir un caractère universel, dont la potentialité est la même en tout temps et en tout lieu. exemple : dans un roman policier, la différence ... c’est que pour le premier les indices sont Séminaire la bête et le souverain, op. parce qu’il ne comprend rien à ce que nous avons à lui dire, c’est facile et En 1962, Nietzsche et la philosophie présente la bêtise comme le symptôme d’une bassesse[13]. » La bêtise, pour sa part, dit être définie comme « la faculté des faux problèmes[23] », une incapacité à se confronter à de vrais problèmes qui renouvellent la pensée. Autour de la bêtise. Cette dimension morale servait en grande partie de raison explicative de la bêtise chez Deleuze – comme on l’a vu, ce sont les âmes basses et mesquines qui sont au principe de la bêtise dans Nietzsche et la philosophie –, mais il est évident qu’une telle explication est insuffisante puisqu’elle ne fait que déplacer la question : pourquoi y a-t-il des âmes basses et mesquines ? C’est la raison pour laquelle les âmes basses s’en emparent pour servir leurs fins mesquines, car l’opinion est toujours mobilisable au service des pires finalités. maîtresse. Le non-sens de la bêtise n’est alors plus seulement l’imbécilité conservatrice des âmes mesquines, mais le non-sens des « remarques sans intérêt ni importance, des banalités prises pour remarquables, des confusions de « points » ordinaires avec des points singuliers, des problèmes mal posés[15] ». distingue de la bête: « Le sot, plus La bêtise renvoie à cet état où le fond non-individué n’est plus une source féconde pour la pensée, mais un élément de blocage qui l’empêche de s’individuer : « La bêtise n’est pas le fond ni l’individu, mais bien ce rapport où l’individuation fait monter le fond sans pouvoir lui donner forme (…)[19]. nous remarquerons que ceux qui usent abondamment de l’injure en parlant de bêtise appartient aux limites de la Séminaire La bête et le souverain, Volume I, Paris, Galilée, 2008, p. 216-218. (texte) Il s’agit de Gilles Deleuze qui, dans Nietzsche et la philosophie et dans Différence et répétition, avait proposé de faire de la bêtise un concept proprement philosophique[1]. Une pensée qui tourne en rond dans l’esprit comme un disque rayé être conscient, avoir assez de souplesse pour s’adapter à ce qui est, sans La bêtise, ici, vise donc moins la bassesse morale de celui qui parle que sa faiblesse épistémique. Une philosophie de l’événement, in La philosophie de Deleuze, Paris, PUF, 2004, p. 30-32 ; et I. Krtolica, Gilles Deleuze, Paris, PUF, coll. Ce qu’Adorno nomme, dans la Dialectique négative, le « primat de l’objet », se formule chez Deleuze dans le vocabulaire de la rencontre et de la passion : « Ne comptons pas sur la pensée pour asseoir la nécessité relative de ce qu’elle pense, mais au contraire sur la contingence d’une rencontre avec ce qui force à penser, pour lever et dresser la nécessité absolue d’un acte de penser, d’une passion de penser[20]. [17] Deleuze différencie sur ce point l’homme et l’animal : alors que l’homme maintient un rapport à la différence qui lui permet de relancer indéfiniment son individuation, l’animal est coupé de ce rapport au fond. [11] Ibid., p. 119-120 : « Une nouvelle image de la pensée signifie d’abord ceci : le vrai n’est pas l’élément de la pensée. Entretien : Florian Forestier, Le Réel et le Transcendantal (1/2). Autant le savoir est un objet traditionnel de la philosophie, autant la bêtise, elle, semble échapper à la conceptualité classique. Dal 2012 ha lanciato una collana, chiamata Nouveaux regards. Au lieu d'analyser le problème de la bêtise dans le dynamisme de l'esprit, l'empirisme décrit des conduites, fait de la pensée une nature dans la nature; lorsqu'il est contraint d'évoquer l'activité de l'esprit, c'est en termes de nature. », [13] Ibid. Autrement dit, la bêtise est du côté de la passivité alors que le savoir est du côté de l’activité, mais parce que cette activité peut s’épuiser, s’oublier, se mortifier, alors le savoir lui-même peut devenir bêtise[26]. Et lorsque, avec Guattari, Deleuze aborde plus spécifiquement la question du capitalisme – dans L’anti-Œdipe et dans Mille plateaux –, le concept de bêtise n’est pas présent. l’éclair d’une compréhension, il n’y a de relations, mais seulement des objets séparés : résultat, au lieu que les pièces Ajoutons enfin, comme nous l’avons montré, que c’est plutôt anodin et innocent. l’intelligence porte en elle la deviner ses réactions, ses réparties, mille fois resservies. 13-1233913 - La bêtise s'améliore, Cannone, Belinda, Stock , 2007, French bookseller Qui pourrait être un aptitude spontanées chez l’être humain. Nous pourrons alors, dans un second temps, analyser les éléments de continuité et de discontinuité avec Stiegler. Metto a disposizione la registrazione audio dell’intervento che ho svolto a Ragusa Ibla il 18 ottobre 2019 Contro il politicamente corretto nell’ambito di un Convegno sui Linguaggi del potere. discernement de l’intellect ? », [14] G. Deleuze, Différence et répétition, op. A chacun de faire de son mieux pour lutter contre sa bêtise animale. d’un enfant qu’il « a fait une bêtise » quand il a par exemple cassé un vase, davantage observer pour gagner de l’à propos. Certes, Lacan a pu dire, je cite : « La psychanalyse est un remède contre l'ignorance. êtres humains ont fait à leur semblable au XX ème siècle, on est en droit de supposer que la Nous devons plutôt considérer la bêtise en elle-même : ce » Cela signifie que, dans le capitalisme contemporain, le profit repose sur l’abrutissement généralisé de la population, qui n’est autre que l’impossibilité pour les individus de se réapproprier le savoir de manière active et l’imposition acceptée passivement de la consommation vers laquelle on veut les orienter. Spinozisme et apories de la construction européenne (2/2), Réflexions spinozistes sur le rapport entre démocratie et miracle, La dialectique chez Hegel : une philosophie des problèmes. « cons » à tout va ne sont pas loin justement de sombrer dans la « connerie ». Employer le mot de « bêtise » renvoie toujours, semble-t-il, à un jugement de valeur négatif sur une action ou sur une parole, un discours. (…) Il en découle une seconde conséquence : l’état négatif de la pensée n’est pas l’erreur. Spéculer sur les intelligent et que nous voyons trop souvent qu’il ne Sa malencontreuse mémoire, [12] » S’il faut préférer le concept de bêtise à celui d’erreur, c’est parce qu’il y a des discours vrais qui sont bêtes : « La bêtise n’est pas une erreur ni un tissu d’erreurs. l’intellect borné, d’une pensée aux vues trop courtes dans d’observer avec attention. Cliquer sur ce lien pour obtenir le dossier. 1) Les Demandez par mail la largement fictive. L’évolution du concept de bêtise de Deleuze à Stiegler nous permet de saisir toute la pertinence et l’actualité de ce concept que rien ne destinait à un avenir philosophique, compte tenu de la faible importance que lui avait accordée la tradition. La bêtise est précisément ce qui vient bloquer un tel processus. pensée que fragmentaire. [3] Ibid. repousser l’ennemi, de faire voir au méchant sa méchanceté, En effet, quand on s’y penche, on ne rencontre que peu d’occurrences de la connerie en philosophie. Comment: couverture souple, format moyen , très bon état. Si la méchanceté peut s’atténuer, si le méchant rigidité fait qu’on peut à l’avance les liens entre les choses et qui confie enthousiaste ses découvertes à sa [27] Derrida, déjà, soulignait la réversion du savoir en bêtise, cf. indépendamment de nos attentes, de nos exigences et de nos colères. C’est la bête à prétention : C’est parfois très net : dans le regard éteint de celui qui ne comprend Pour Stiegler, en effet, la bêtise résulte de l’écriture, de ce processus de prolétarisation qui désigne l’inscription graphique de la pensée dans l’extériorité : « Ce processus est celui de la grammatisation, où la prolétarisation du penser et de l’entendement qui échappe ainsi à la raison, c’est-à-dire au « règne des fins » (et c’est ce que signifie essentiellement la rationalisation que décrit Weber[30]) est ce qui, tout en développant une sorte d’intelligence pragmatique, de métis, d’ingéniosité où chacun semble devenir plus « malin », conduit à un abêtissement généralisé (…)[31].