Collections La première de ces trois composantes se rapporte davantage au peuple, la deuxième au général et à son armée, la troisième au gouvernement. Il ne manque donc plus que le hasard pour faire de la guerre un jeu, or c'est dans la guerre qu'il est le plus présent. Chacun fait les choses à sa façon ; celui qui est lent les fait plus lentement, non parce qu’il veut y passer plus de temps, mais parce que selon sa nature il lui faut davantage et qu’il les ferait moins bien en se hâtant. LIVRE DEUXIEME - SUR LA THÉORIE DE LA GUERRE. Science fiction Il fut rédigé entre 1818 et 1830, après les profondes mutations générées par les guerres napoléoniennes. Chapitre 5 - Le point culminant de l'attaque. Plus ces deux qualités sont éminentes, plus on peut donner latitude à l’imprévisible. Mais il est beaucoup plus difficile d’évaluer la vigueur de sa force de volonté, car on ne peut l’estimer que d’après la vigueur de ses motifs, donc seulement de façon approximative. Seule cette représentation permet de ne pas entrer en contradiction avec toute l’histoire militaire ; elle seule ouvre le grand livre à une compréhension intelligente. De la Guerre Traduction intégrale par Denise Naville. Tous les livres audio Cela n'élucide pas encore la cessation de l'acte militaire. L’étendue que prendra le jeu du courage et du talent dans le domaine du hasard et de ses probabilités dépend des qualités particulières du général et de l’armée. On comprend aisément que le résultat peut être tout autre selon que ces masses présentent des principes de renforcement ou d’affaiblissement de l’action. Nous voyons que le concept de l’équilibre ne peut expliquer la cessation des hostilités, mais qu’il revient toujours à l’attente d’une conjoncture plus favorable. Mais on présuppose ici aussi qu’on a toujours tenu compte de la particularité de chacun des Etats impliqués dans l’action. Fantastique Déchu de sa Or le courage peut très bien s’accorder avec le calcul avisé, mais ce sont deux qualités de nature différente, qui relèvent de deux facultés distinctes de l’âme. Tableau des oeuvres, 2e partie. L’art de la guerre en général, et le commandant dans chaque cas particulier, peut exiger que les orientations et les desseins de la politique n’entrent pas en contradiction avec ces moyens, ce qui n’est certes pas une mince exigence. Chapitre 9 - Le plan de guerre, quand l'objectif est de terrasser l'ennemi. En second lieu, cette vue nous montre aussi à quel point les guerres peuvent différer selon la nature de leurs motifs et des circonstances dont elles résultent. Certaines situations exigent que l’équivalent surpasse considérablement la fin politique, s’il faut atteindre celle-ci au moyen de celui-là. Si, au lieu d’entendre par politique une intelligence générale, on la comprend- selon la conception conventionnelle- comme une sagacité se détournant de la violence, à la fois circonspecte et rusée, voire déloyale, c’est alors seulement que le second genre de guerre pourrait plus en relever que le premier. Préface de Nicolas Waquet revue pour le programme de prépas. Carl von Clausewitz, De la guerre. Guide de voyage Ceci explique, sans aucune contradiction, qu’il peut y avoir des guerres de tous degrés d’importance et d’intensité, depuis la guerre d’extermination jusqu’à la simple observation armée. From Bouquinerie du Varis (Russy, FR, Switzerland) 21. Mais naturellement, les désavantages de cette position ne doivent pas être temporaires, en apparence du moins, car l’adversaire n’aurait sinon qu’à attendre un moment plus propice, sans céder. De la guerre, ouvrage inachevé publié en 1832, un an après la mort de son auteur, marque une rupture radicale dans la façon de concevoir le phénomène de la guerre. La guerre d’une communauté- de peuples entiers et notamment des nations civilisées- surgit toujours d’une situation  politique et n’éclatera que pour un motif politique. Car la volonté humaine ne puise jamais sa force dans les arguments logiques. 4. Même l’emportement de haine le plus sauvage, le plus proche de l’instinct, n’est pas concevable sans intention hostile. Il ne connaît celle de l’adversaire que par des renseignements incertains. Soft cover. Nulle autre activité humaine que la guerre n’épouse le hasard aussi constamment et aussi complètement. Dès le début s’y mêle un jeu de possibilités, de probabilités, de chance et de malchance qui court dans tous les fils fins ou épais de sa trame ; de toutes les ramifications de l’activité humaine c’est du jeu de cartes que la guerre se rapproche le plus. Achetez neuf ou d'occasion Auteur(s) : Clausewitz, Carl von (1780-1831) Voir les notices liées en tant qu'auteur Titre conventionnel : [Vom Kriege (français)] Voir les notices associées à la même oeuvre Titre(s) : De la guerre [Texte imprimé] / Carl von La guerre est donc en quelque sorte une pulsation plus ou moins vive de violence, relâchant ses tensions et épuisant ses forces plus ou moins vite. Sujet Il ne lui faut alors plus qu’un seul élément pour devenir un jeu, et cet élément ne fait assurément pas défaut : c’est le hasard. Un équilibre parfait des forces ne peut susciter une cessation de l’action, car celui qui poursuit l’objectif positif (l’assaillant) en profiterait pour garder l’initiative. Read honest and unbiased product reviews from our users. Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864. Par conséquent, la théorie ne doit pas établir de lois qui ne donnent libre cours à tous les degrés et à toutes les métamorphoses de ces vertus guerrières les plus nécessaires et les plus nobles. Ceci est valable pour les efforts que la fin politique suscite dans les deux Etats ainsi que pour l’objectif qu’elle doit assigner à l’action militaire. Traduction intégrale par Denise Naville. Le principe de polarité n’est valable que si celle-ci s’applique à un seul et même objet, où la grandeur positive et son contraire, la négative, s’annihilent exactement. Mais l’adversaire fait de même. Conçu, écrit et constamment remanié entre 1816 et 1830, demeuré inachevé mais publié à titre posthume en 1832, "De la guerre" doit sa célébrité et son influence au fait qu'il est le premier traité de stratégie militaire à envisager la guerre comme constante anthropologique et à en élaborer une philosophie. Nouvelle Roman policier (jeunesse) De la guerre. Questionnaire de lecture, 1ère partie. Le second point donne lieu aux observations suivantes. L'usage est encore indéterminé (pouvoir et savoir. Grâce à ce point de vue, la théorie devient possible, et cesse d'être en contradiction avec la pratique. Il existe cependant une autre raison qui peut enrayer l’acte militaire : l’examen imparfait de la situation. C'est pourquoi on dénia au savoir toute utilité pour tout attribuer à l'aptitude naturelle. Document établi par Bernard Martial (professeur de lettres en CPGE), (Edition de référence : Rivages poche/ Petite Bibliothèque. La nature du fait concret exige un calcul des probabilités en fonction des circonstances données, calcul pour lequel le cours plus ou moins lent de l’acte militaire laisse plus ou moins de temps. Il s’agit là d’une troisième interaction et d’un troisième extrême. Témoignage. Mais cela nous conduit à une question d’une autre nature, qu’il nous faut encore développer et à laquelle nous devons répondre. A partir de ce moment, semble-t-il, l’action incombe logiquement au vainqueur, afin de ne pas laisser au vaincu le temps de s’armer pour repasser à l’action. Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Carl von Clausewitz. Introduction de Pierre Naville. Je ne suis donc plus mon propre maître, car il m’impose sa loi comme je lui impose la mienne. Au lieu de la maigre nécessité, il festoie ici au royaume des possibles. Biographie (jeunesse) La loi dynamique de la guerre. Et ceci, à partir des données qu’offrent les phénomènes du monde réel, ne peut se calculer que selon les lois de la probabilité. Chapitre 12 - Union des forces dans le temps. Entretien Conçu, écrit et constamment remanié entre 1816 et 1830, demeuré inachevé mais publié à titre posthume en 1832, "De la guerre" doit sa célébrité et son influence au fait qu'il est le premier traité de stratégie militaire à envisager la guerre comme constante anthropologique et à en élaborer une philosophie. Il est donc impossible d’introduire dans la philosophie de la guerre un principe de modération sans commettre une absurdité. Image fixe : sans médiation. Or la guerre n’est pas l’action d’une force vive sur une masse morte. C'est alors que les fins politiques réapparaissent. Si l’un a intérêt à agir, l’autre doit avoir intérêt à attendre. C’est ainsi en fait que l’on s’est représenté la chose jusqu’à maintenant, chaque fois qu’une disharmonie entre la politique et la conduite de la guerre engendrait des distinctions théoriques de ce genre. Elle leur a appris un emploi de la violence plus efficace que cette manifestation sauvage de l’instinct. - Paris : éditions de Minuit, 1988 - (Arguments) 1988. La guerre offensive. Et ce plus ou moins ne dépend pas du degré de culture, mais de l’importance et de la durée des intérêts antagonistes. Lisez « La Guerre et la Paix (Texte intégral) » de Léon Tolstoï disponible chez Rakuten Kobo. Tableau des oeuvres, 5e partie. Ainsi les âmes philanthropiques pourraient-elles facilement s’imaginer qu’il existe une manière artificielle de désarmer ou de terrasser l’adversaire sans causer trop de blessures, et que c’est là la véritable tendance de l’art de la guerre. Lui ôter tout moyen de se défendre est, par définition, le véritable objectif de l’action militaire. La théorie doit-elle l’abandonner là, se mouvoir dans sa propre satisfaction à travers des conclusions et des règles absolues ? La possibilité d’une cessation introduit une nouvelle modération dans l’acte militaire, car elle le dilue en quelque sorte dans le temps, elle ralentit la marche du danger et elle multiplie les moyens de rétablir un équilibre perdu. Il fut rédigé entre 1818 et 1830, après les profondes mutations générées par les guerres napoléoniennes. Comme nous l’avons vu, la guerre dans le monde (42) réel n’est pas un extrême qui relâche sa tension en une seule décharge. Entrant ainsi en action des deux côtés, ces déficiences deviennent un principe modérateur. Ainsi en certains cas décide-t-elle de tout presque à elle seule. La  fin politique ne peut donc servir de mesure que si nous tenons compte de son influence sur les masses qu’elle doit mettre en branle. Par quel moyen cette tâche difficile peut être accomplie au mieux, nous l’examinerons dans le livre consacré à la théorie de la guerre. Elle peut parfois devenir elle-même cet objectif, lorsqu’il s’agit par exemple de la conquête d’une province déterminée. Supposons donc que, parmi deux Etats, l’un poursuive un objectif positif : il veut conquérir une province de l’adversaire, pour s’en prévaloir au moment de la paix. ), [2] La guerre de mines reposait sur un système complexe de constructions de galeries souterraines, orientées dans des directions très précises pour détruire un ouvrage au moyen d’explosifs placé à leur extrémité. Clausewitz est né en 1780 à Burg, dans une famille typique de petits fonctionnaires. Guide pratique Aussi insignifiantes que soient les revendications politiques des deux adversaires, aussi faibles les moyens mobilisés, aussi minime l’objectif qu’ils fixent à l’acte militaire, cet acte ne peut-il cesser ne serait-ce qu’un instant ? Avant Carl von Clausewitz, la … Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Règlement pour une société de plaisir - Ebook written by Nicolas Machiavel. La préface permettra aux étudiants d'accéder à certaines informations supplémentaires. Une table des Préface de Camille Rougeron. (39). L’imprévisible conserve partout une latitude, aussi large dans les plus grandes que dans les plus petites circonstances. Toute action nécessite pour son accomplissement un temps déterminé : nous l’appelons sa durée. Normal (33). 16. Les probabilités de la vie réelle remplacent l'extrême et l'absolu du concept. Mais si une modification est à prévoir, elle ne favorisera que l’un des camps et déterminera nécessairement l’autre à agir. En utilisant les lois de la probabilité, chacune des deux parties tâchera de déduire du caractère, des institutions, de la situation et des conditions de l’adversaire l’action de l’autre et fixera la sienne en conséquence. - 759 p. : cartes ; 22 cm.. Une table des Chapitre 2 - Nature de l'attaque stratégique. La fin politique sera, en tant que mesure, d’autant plus prédominante et même décisive que les masses seront indifférentes et que moindres seront les tensions s’exerçant aussi dans d’autres domaines, à l’intérieur des deux Etats et dans leurs relations mutuelles. A supposer même que ce point extrême de l’effort soit un absolu- ce qui le rendrait aisé à découvrir- il faut toutefois avouer que l’esprit humain se soumettrait difficilement à cette rêverie logique. Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Carl von Clausewitz. Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Carl von Clausewitz. Il est certes possible de faire manœuvrer simultanément toutes les forces armées mobiles, mais pas toutes les forteresses, les fleuves, les montagnes, les habitants, etc., bref le pays tout entier, sauf s’il est petit au point d’être totalement englobé par le premier acte de guerre. Comme les deux adversaires ne sont plus de purs concepts mais des Etats et des gouvernements individuels, la guerre n’est plus un déroulement idéal de l’action mais une action qui suit son propre déroulement. 9. Cette édition abrégée propose une traduction claire et rigoureuse de ce classique de la guerre moderne. 13. Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Carl von Clausewitz. Les passions qui s’enflamment dans la guerre doivent déjà exister dans les peuples. Plus les motifs de guerre sont grandioses et puissants, plus ils embrassent l’existence entière des peuples, plus la tension qui précède la guerre est violente, alors plus la guerre se rapprochera de sa forme abstraite, plus il s’agira de terrasser l’ennemi, plus l’objectif militaire et la fin politique coïncideront ; la guerre enfin semblera d’autant plus purement militaire et d’autant moins politique. Chapitre 5 - La vertu martiale de l'armée. Conçu, écrit et constamment remanié entre 1816 et 1830, demeuré inachevé mais publié à titre posthume en 1832, "De la guerre" doit sa célébrité et son influence au fait qu'il est le premier traité de stratégie militaire à envisager la guerre comme constante anthropologique et à en élaborer une philosophie. Le courage et la confiance en soi sont donc des principes absolument essentiels à la guerre. Lorsque ce plan ne vise qu’un objet modeste, les forces émotives de la masse sont si faibles que cette dernière doit toujours être plutôt poussée que retenue. Première particularité : les forces morales et leurs effets (le sentiment hostile.). Mais plus (30) ceux-ci sont minces, plus les nôtres pourront l’être également. A supposer qu’un délai de quatre semaines lui permette d’être mieux organisé, il possède alors une raison suffisante pour ajourner son action. C’est pourquoi les deux adversaires, dans leur interaction, resteront en deçà de la ligne d’extrême effort, et leurs forces ne seront donc pas toutes aussitôt déployées. Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Carl von Clausewitz. Comme par sa nature objective, la guerre devient aussi un jeu par sa nature subjective. 17. Chapitre 11 - Rassemblement des forces dans l'espace. Dans le domaine de l’abstraction, tout devait obéir à l’optimisme et il fallait nous figurer que (25) l’un et l’autre camps ne tendaient pas seulement vers la perfection, mais l’atteignaient. Pour citer cet article Référence papier Martin Motte, « Histoire de la guerre (XIX e-XX e siècles) : pensée stratégique et cultures militaires », Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques, 150 | 2019, 366-369. De la sorte, la loi rigoureuse de la poussée des forces jusqu’aux extrêmes ne régira plus l’ensemble de l’acte militaire. (21). On a donc ici recours à un principe de polarité. Ce dont chacun des adversaires se dispense par faiblesse, cela qu’elle que soit la nature, devient pour l’autre un motif véritable et objectif de modération. Correspondance 27. Mais ces aspects ne font pas essentiellement partie de la guerre, ils n’en sont que les données. Conçu, écrit et constamment remanié entre 1816 et 1830, demeuré inachevé mais publié à titre posthume en 1832, "De la guerre" doit sa célébrité et son influence au fait qu'il est le premier traité de stratégie militaire à envisager la guerre comme constante anthropologique et à en élaborer une philosophie. 15. 12. C’est donc la première, la plus vaste de toutes les questions stratégiques ; nous l’examinerons plus précisément par la suite en traitant du plan de guerre. Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Carl von Clausewitz. 20. 19. La théorie commençait à s’engager dans cette direction lorsque les événements des dernières guerres[1] en montrèrent une meilleure. Horreur Le territoire avec sa superficie et sa population, est non seulement la source de toutes les forces armées proprement dites, mais il fait aussi en lui-même partie intégrante des facteurs agissant sur la guerre ; ne serait-ce que parce qu’il compte au nombre des théâtres d’opérations ou qu’il exerce sur eux une influence sensible. Cette volonté n’est pas quelque chose de complètement inconnu ; elle annonce ce qu’elle sera demain par ce qu’elle fut aujourd’hui. Nous avons dit que le but de l’acte militaire est d’ôter à l’ennemi tout moyen de se défendre. Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés. Nous voyons donc en premier lieu qu’en toutes circonstances nous devons penser la guerre non comme une réalité autonome, mais comme un instrument politique. Dans une bataille, chacune des deux parties veut vaincre ; voilà (35) une véritable polarité, car la victoire de l’une annihile celle de l’autre. De la guerre (en allemand : Vom Kriege) est un traité de stratégie militaire écrit par le général prussien Carl von Clausewitz. Il faut pourtant dissiper cette erreur, aussi belle soit-elle. Il peut donc se tromper dans le jugement qu’il porte sur elle et, en conséquence, croire que l’action revient à l’adversaire alors que c’est en réalité à lui d’agir. Plus le principe belliqueux est faible, plus elles seront longues. Questionnaire de lecture, 2e partie, Programme national des œuvres pour l’enseignement du français pour l’année scolaire 2020-2021 (documents). Chaque général ne possède une vue précise que de sa propre situation. Feuille de style L’audace elle-même n’est pas dénuée de sagesse ni même de prudence ; mais elles sont évaluées selon des critères différents. Issues vers la possibilité d'une théorie (les difficultés n'ont pas partout la même ampleur). (41). Contentons-nous pour le moment d’avoir conduit notre sujet jusqu’ici, et d’avoir établi le point de vue général à partir duquel la guerre et sa théorie doivent être observées. Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Celle-ci peut (32) être plus ou moins longue selon que l’acteur fait plus ou moins de diligence. La seule possibilité d’une décision ultérieure  fait que l’esprit humain, dans sa crainte des efforts excessifs, s’y réfugie. Download for offline reading, highlight, bookmark or take notes while you La théorie considère donc la nature des fins et des moyens. Tout le reste, une fois encore, échoirait à l’abstraction. Nous verrons qu’elle permet par conséquent de rétablir l’équilibre des forces, cet équilibre que l’exécution très violente de la première décision avait considérablement bouleversé. (47), [1] Les guerres napoléoniennes et révolutionnaires (N.d.T. Mais  la guerre  n’est pas un passe-temps, ni une simple soif de risque et de victoire, ni l’œuvre d’un enthousiasme déchaîné ; elle est un moyen sérieux au service d’une fin sérieuse. ‎Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Carl von Clausewitz. Elle agit au contraire comme l’effet de forces qui ne se déploient pas de manière parfaitement égale et similaire, mais qui tantôt se dilatent suffisamment pour surmonter la résistance que leur opposent l’inertie et les frictions, et tantôt sont trop faibles pour produire le moindre effet. Il n’y a pas de pire position pour un belligérant que de se trouver dans l’incapacité complète de se défendre. Elle se fixe elle-même, sous le nom de lois du droit naturel, des restrictions imperceptibles, à peine notables, qui l’accompagnent sans affaiblir fondamentalement sa force. Module éducatif. Cette question s’enracine profondément dans la substance même du sujet. Car une issue défavorable est toujours un (28) désavantage auquel personne ne s’exposera intentionnellement ; et parce que la première décision, même si elle ne demeure pas la seule, aura d’autant plus d’influence sur les suivantes qu’elle aura été grande. Cela constitue la deuxième interaction qui conduit au deuxième extrême. Vom kriege est un traité de stratégie militaire écrit par le général prussien carl von clausewitzrédigée en majeure partie après les guerres napoléoniennes entre 1816 et 1830 et laissée inachevée à sa mort en 1831 lœuvre fut compilée et publiée à titre posthume entre 1832 et. Si nous voulons terrasser l’adversaire, nous devons doser notre effort en fonction de sa force de résistance. Carl Von Clausewitz, De La Guerre. Conférence Théâtre (jeunesse) ISBN Pierre Naville. Les Fausses confidences de Marivaux. Récit de voyage Si cette continuité de l’acte militaire existait réellement, elle pousserait tout de nouveau à l’extrême. Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Carl von Clausewitz. 3 Favin Lévêque 2016, p. 43. Davantage axée sur le livre I (le seul au programme), elle comporte un résumé des autres livres de l'ouvrage, permettant d'enrichir la lecture du livre liminaire et de mieux cerner la pensée de Clausewitz. Depuis le règne de Frédéric II (1740-1786), l’armée prussienne, avec sa discipline de fer, fait la gloire de la Prusse. D’autre part et surtout, en définissant la guerre comme « une action d’armées, qui se choquent en toutes sortes de manières, et dont la fin est la victoire », Montecuccoli manifestait clairement que le combat n’est pas à lui-même sa propre fin, ce qui annonce de loin la fameuse formule de Clausewitz : « La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens ». Plutôt que de se faufiler avec l’entendement (40) dans les méandres étroits de l’investigation philosophique et les déductions logiques pour gagner des domaines où- à peine conscient de lui-même - il se sent étranger et où tous les objets connus semblent l’abandonner, il préfère s’attarder avec l’imagination dans le règne du hasard et de la chance. Si l’on songe cependant que l’on est toujours beaucoup plus enclin et contraint à surestimer les forces de son adversaire et à sous-estimer les siennes- car c’est un trait de la nature humaine- on conviendra alors que l’examen imparfait de la situation doit, en général, énormément contribuer à entraver l’action militaire et à modérer son principe. Si les deux parties se sont armées pour combattre, c’est qu’elles y furent poussées par un principe d’hostilité. Lorsque nous voyons que les peuples civilisés ne mettent pas leurs prisonniers à mort et ne ravagent pas villes et campagnes, cela est dû à la place croissante que prend l’intelligence dans leur conduite de la guerre. Cependant, l’activité militaire se divise en deux formes : l’attaque et la défense, qui sont, comme nous le prouverons objectivement plus loin, très différentes et de force inégale. S’il faut donc contraindre l’adversaire à se soumettre à notre volonté par l’acte militaire, nous devons soit le priver effectivement de tout moyen de défense, soit le placer dans une situation où cette menace lui paraît vraisemblable. Théorie de la grande guerre Carl von Clausewitz, officier et théoricien militaire prussien (1780-1831) Ce livre numérique présente «Théorie de la grande guerre», de Carl von Clausewitz, édité en texte intégral. La guerre est un acte de violence engagé pour contraindre l’adversaire à se soumettre à notre volonté. Chapitre 4 - Les principales forces morales. Si d’un trait de plume on voulait-en se cramponnant à l’absolu- éluder toutes les difficultés et s’entêter avec une rigueur toute logique à être toujours prêt à l’extrême et à s’y ruer à chaque fois dans un extrême effort, un tel trait de plume ne signerait alors qu’un pur décret livresque, qui dans le monde réel ne signifierait rien. En posant le postulant que l’intérêt d’un général est toujours de taille inverse à celui du général adverse, nous avons admis une vraie polarité. Chapitre 18 -Tension et repos. Facteurs qui accompagnent toujours l'emploi des moyens. intégrale par Denise Naville ; préf.Camille Rougeron ; introd. Auteur Conçu, écrit et constamment remanié entre 1816 et 1830, demeuré inachevé mais publié à titre posthume en 1832, "De la guerre" doit sa célébrité et son influence au Chapitre 2 - Guerre absolue et guerre réelle. Une théorie qui voudrait négliger l’une d’elles ou qui chercherait à établir entre elles un rapport arbitraire, entrerait immédiatement dans une telle contradiction avec la réalité qu’il faudrait pour cette seule raison la considérer comme nulle.