A la suite des révélations sur l’étonnante saisie à la Libération des comptes bancaires d’Abraham Drucker, père de Michel Drucker et de Jean Drucker, PDG de M6, il s’avère que celui-ci était médecin-chef du camp de Drancy, épisode passé sous silence dans les biographies et entretiens de ses enfants. Les Allemands disaient pour travailler, sans, toutefois, nous expliquer la raison de la déportation, des enfants, des vieillards et des malades. Sa famille, des petits paysans, est imprégnée de nationalisme et d’un catholicisme fortement teinté d’antisémitisme. On est en décembre 1931. © 2020 La QUENELLE. Ici, on reprochait aux Juifs d’être à l’origine de la défaite de la Première Guerre mondiale et des maux de l’Autriche. Et le mépris pour la vie d’un juif se manifestait dans tous leurs actes. Certains Juif furent même libérés à cette époque, mais c’était rare. Ces quatre individus dirigeaient le camp de Drancy, procédaient, aux arrestations, surtout la nuit, à Paris et dans les environs, et organisaient les déportations vers les camps d’extermination. (à partir de 2 articles, intertitres ajoutés), 中國 天津 Chine Tianjin, Pr... | ninomouss | Paparaziweb | Hier encore, les A.A. [Autorités Allemandes] ont fait une réclamation à ce sujet. Plus loin dans le livre, Rajsfus mentionne encore Abraham Drucker : «On mourrait beaucoup à Drancy mais les informations précises font défaut pour connaître le chiffre exact de ceux qui y sont morts de maladies diverses, de désespoir, quand ce n’est pas par suicide. Brigitte Vidal-Durand Avait un rôle subalterne, surveillance garçon de courses et participait aux arrestations (blond). De février à mai 1943, à Salonique, il en fait déporter plus du double. Cette cause naturelle n’était autre que la condition concentrationnaire, mal supportée et néfaste aux plus faibles. En fuite, se cachant probablement en Syrie, il a été jugé « par contumace ». Le médecin-chef s’adresse au commandant du camp : "J’ai l’honneur de vous rendre compte de ce que les internés des escaliers 8 et 9 (1er étage) couchent par terre et que l’état sanitaire des chambres est très mauvais : chaque jour on y constate des angines graves et des grippes fébriles. Créer un blog | 7°) GORBING, taille moyenne, blond, expression plutôt douce, élégant, parlant poliment avec les internés, mais brutal dans l’action allant jusqu’au meurtre, d’après le dire de camarades, voué corps et âme à BRUNNER qu’il accompagnait souvent à Drancy; c’est GORBING à ma connaissance, lors d’une arrestation en ville, qui aurait tué une femme ou un enfant en tirant à travers la porte ; ceci s’est passé en 1944 à Paris. A partir de Décembre 1943, à mon retour au camp de Drancy, une vague d’arrestations a eu lieu dans le sud de la France et la plupart des Juifs arrivés au camp de Drancy venaient de Lyon, de Bordeaux, de Toulouse, et les déportations, avec les mêmes techniques, se succédaient. » Il devait témoigner à la Libération, fournissant l’identité des responsables SS de ses rafles comme en témoigne divers documents conservés au Centre de documentation juive contemporaine. Libération , 2 mars 2001 6°) ZITTER (Oberscharführer), taille moyenne, blond cheveux en brosse, râblé, trapu, particulièrement féroce, fanatique, l’ayant vu frapper beaucoup d’internés. Un “physionomiste” faisait également partie de l’équipe [...] Au cours de nombreuses chasses à l’homme conduites dans les rues de Nice, les nazis se faisaient accompagner par des “spécialistes” juifs chargés de vérifier, sous les porches des immeubles, si les hommes interpellés étaient circoncis ou non. Drancy, Majdanek, Belzec, trois camps, un passé, un présent, Anonymes, Justes et persécutés durant la période nazie, Centre "Brama Grodzka – Teatr NN" (Lublin), Centre européen de recherche et d'enseignement sur la Shoah à l'Est, Fondation pour la mémoire de la déportation (Paris), Fondation pour la Mémoire de la Shoah (Paris), Holocaust Education & Archive Research Team, Maison de la conférence de Wannsee (Berlin), Mémoires Vives – L'émission de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Mémorial aux Juis assassinés d'Europe (Berlin), Mémorial de l'internement et de la déportation – Camp de Royallieu, Mémorial de la Shoah – Centre de Documentation Juive Contemporaine (Paris), Musée d'art et d'histoire du Judaïsme (Paris), Musée d'histoire des Juifs polonais (Varsovie), United States Holocaust Memorial Museum (Washington). Le 16/12/43 j’ai été emmené sous escorte dans un convoi à Drancy, mais l’Excelsior a continué à fonctionner, et j’ai été remplacé comme médecin interné à ce maudit hôtel par le Dr. BORGER venant de Drancy, détenu à l’Excelsior et assassiné à Nice, d’après ce j’ai appris depuis la Libération. | Accueil du site | M. Leduc, prof d'Histoire-G... | Infos Bgayet. Ils améliorèrent l’infirmerie en faisant peindre des locaux, en installant un appareil de radio, nous demandaient de présenter avant la déportation des listes de malades non transportables, les acceptaient en totalité ou refusaient un grand tuberculeux et éliminaient de la déportation un malade atteint tout simplement de la gale. Il est indispensable de remédier à cet état de choses, soit en donnant un lit à chaque habitant, soit en décongestionnant les chambres". Nous fumes dirigés et enfermés à l’hôtel Excelsior à Nice, et le capitaine BRUNNER me donna l’ordre d’organiser une infirmerie sur le modèle de Drancy, et de m’occuper de mes camardes internés, malades ou blessés. Le mensonge et l’hypocrisie de leurs part était la règle. A la première déportation faite par les soins du capitaine (illisible) au matin , les malheureux ( désignés après un appel et une fouille qui a duré toute une journée, ont été embarqués, vers la gare de Bobigny, à coup de crosse, à coup de bottes ; ils ont exigé que la police juive du camp s’occupe désormais de tous les préparatifs que comportait la déportation, afin d’éviter, comme ils disaient, des incidents inévitables, car nous ne connaissions pas la discipline allemande. 4) KOPPEL, âgé de 40 ans environ, caporal je crois, surnommé par les internés l’ « idiot du village ». J’ai oublié les noms des autres bandits de ce groupe ; toutefois, faciles à identifier par d’autres camarades actuellement à Nice et ayant été détenus a l’Excelsior ; la Doctoresse SPIEGEL, Mme BENOIST, Mme BORGER, M. PESSIS de Cannes, M. SEGUIN. Ils faisaient des visites alors qu’aucun d’eux n’avaient des notions de médecine, et décidaient sur la vue et sur la gravité du cas. Dans cet enfer dantesque, pendant le 3 mois que j’y ai passés, je n’ai malheureusement pas retenu tout, mais tout n’était qu’assassinat, coups, brutalités, cris et larmes des internés. On peut estimer que, au total, 147.000 Juifs ont été déportés par Aloïs Brunner. Extrait cité dactylographié par Alban Poulin. Historia prześladowań Żydów z Vire (we francuskiej Normandii) popadła w zapomnienie po II wojnie światowej. Cette équipe comprenait douze à quatorze tortionnaires sous le commandement de Brunner, procédait à des arrestations d’hommes, de femmes et d’enfants juifs, pour la plupart du temps effectuées la nuit, subissant tous des interrogatoires interminables sous la menace du revolver et souvent brutalement frappés afin d’avouer la qualité des Juifs et d’indiquer l’adresse des parents, maris, enfants, frères, etc. La Doctoresse SPIEGEL doit connaître la véritable identité du camarade BERTRAND. Nous nous sommes dirigés vers la cours où notre malheureux camarade gisait sans connaissance, avec de multiples fractures : aidés de 2 camarades, nous l’avons monté dans une chambre ; il respirait encore ; son état était extrêmement grave. Ou bien faisaient partir tous les grabataires, impotents, maladies contagieuses, diphtériques, scarlatine, femmes enceintes ou accouchées de la veille. Abraham Drucker, père de Michel médecin-chef à Drancy. 3) le cas du camarade PRINCE ; amené à l’ Excelsior en Septembre 1943, mutilé de guerre 1914/18, atteint de tuberculose pulmonaire grave ; pendant 15 jours, j’ai supplié l’adjudant ULIMANN d’accorder l’évacuation de ce malade à l’hôpital, étant intransportable ; refus ; ce camarade a été emmené à Drancy où il est mort à son arrivée. Vers le 15/8, ils commencèrent par faire entrer dans le camp de Drancy les kommandos susmentionnés, mais débordés, les bourreaux durent fuir le 17/8, non sans emmener 50 otages parmi lesquels se trouvaient M. KOHN, administrateur de l’hôpital Rothschild et sa famille ; ces otages devraient leur servir de couverture pour franchir les barrages de F.F.I stationnés à l’extérieur du camp. Lorsqu’il quitte Vienne, en octobre 1942, il n’y reste que 8 300 Juifs: «Soyez heureux que j’ai nettoyé la belle Vienne des Juifs», déclarera-t-il quarante ans plus tard. plaque commémorative dressée devant l'hôtel Excelsior en 2009, Abraham Drucker, médecin-chef au camp de Drancy, « journée "intégration" des classes de Seconde, rainer maria rilke – pour écrire un seul vers (1910), La redécouverte de hegel en france au xxe siècle, L'histoire de damiens n'est pas une affaire de moeurs, Le louvre et l'ignorance des "anti-illuminati", https://www.youtube.com/watch?v=MzopaqehxSE, Page accueil du blog des professeurs d'Histoire, les élèves et professeurs du lycée Claude Lebois "morts pour la France" en 1914-1918, les morts pour la France du lycée Claude Lebois : étude synthétique, plaque du souvenir 1914-1918 et 1939-1945, les 4 professeurs de l'École pratique de Saint-Chamond, morts pour la France, Nombre d'or, spirale de Fibonacci et Parthénon, Première Guerre mondiale : documents pour un cours de 1ère, Bonjour, Je cherchais des docs sur la grande, Bonjour j’aurais aime s’avoir pourquoi peut on, En attendant, le petit Michel était considéré par, Ave Caesar, morituri te salutant ! Dorénavant, celui-ci exprime ouvertement et violemment sa haine des Juifs. 5) le cas d’un vieillard arrêté la nuit avec sa femme, mort d’une syncope cardiaque dans le hall de l’hôtel ; je ne me souviens pas des S.DS qui avaient arrêtés cet homme. Les chambrées, par contre, étaient infectes ; un médecin français, du nom de Dr. Brocard, désigné par la Préfecture, assumait la responsabilité de cette infirmerie, et une trentaine de médecins juifs internés soignait les détenus. Annuaire | 1) Les cas du camarade ROZ (Dr. ROSENBAUM), dont la véritable identité m’a été révélée par la doctoresse SPIEGEL ; au mois de Novembre 1943, sans pouvoir préciser la date, un homme sans connaissance a été amené à l’Excelsior et dirigé sur l’infirmerie (chambre d’hôtel) ; cet homme était couvert d’ecchymoses sur tout le corps, respirait à peine, présentait un pouls imperceptible ; extrémités froides, en état de choc. Extrait cité dactylographié par Alban Poulin. tableau de Francine Mayran : www.fmayran.com. EDI, 1980) qu’il est question d’Abraham Drucker mais dans un autre ouvrage du même auteur, Drancy. Avant chaque déportation, comme d’ailleurs pour chaque catégorie, un triage était effectué et en dernier lieu, la sécurité n’existait dans aucune des catégories. Pendant 8 jours, j’ai supplié le capitaine BRUNNER d’accorder l’évacuation à l’hôpital de ce blessé afin de tenter une opération, et brutalement il a chaque fois refusé, en disant «  Pas avant qu’il ait parlé » ; il est même venu dans la chambre voir le malade, et l’impossibilité dans laquelle il se trouvait de parler, étant dans le coma. Voici le signalement des S.D. Ils exigent la mise en place de l’appareil dans un délai de huit jours maximum. Par exemple, pour une évasion 20 -30 ou 50 de la catégorie C, ont été déportés par mesure de représailles. Des malades graves pouvaient être évacués sur l’hôpital Rothschild de Paris, où ils étaient gardés par la police française. Le Cherche Midi, 1991 puis 1996 ; rééd en poche «J’ai lu», 2004, que j’utilise ici). Colis et courrier furent supprimés. Le 23 décembre 1943, le docteur Drucker s’adresse au commandant Schmidt pour s’étonner d’une situation dramatique qui n’est pas forcément de la responsabilité des SS : "J’ai l’honneur de vous rendre compte de ce que malgré les réclamations répétées des Autorités allemandes au sujet de l’installation de la radio au dispensaire, les services auxquels je me suis adressé à de multiples reprises (architecture, menuiserie, électricité) n’ont pas encore donné suite à leurs promesses. A partir de ce moment, les arrestations reprenaient dans toute la France et, avec elles, les déportations par convois de 1000. Le lendemain, les bourreaux sont venus le chercher et nous avons appris, par la suite, qu’il avait été interrogé à l’Ermitage, siège de la Gestapo et ramené ensuite, le soir, dans un état lamentable, enfermé au 4° étage, ficelé sur son lit avec interdiction de lui donner quoi que ce soit ; la nuit, la Doctoresse SPIEGEL et moi, avons réussi à pénétrer dans cette chambre, afin de lui porter secours ; il nous a implorés fraternellement de lui administrer des piqûres pour en finir, car sa résistance physique était à bout ; il avait peur de ne plus pouvoir tenir ; j’ai essayé de le remonter, lui ai demandé de tenir coûte que coûte, espérant que ses bourreaux allaient se lasser devant sa ténacité et son courage ; je l’ai quitté pour aller voir d’autre malade lorsque, tout à coup j’ai entendu un cris. 2) Le cas du camarade BERTRAND, probablement fausse carte d’identité ; fin Novembre, début Décembre 1943, ce camarade a été amené également sans connaissance, autant que je me souvienne arrêté sur le marché, car il portait un sac à provisions ; il portait de multiples ecchymoses et a très vite présenté des signes d’hémorragie méningée ; lui ayant donné à boire, il a commencé à vomir et est resté dans le coma; une fracture de crâne avec tous les signes cliniques, paraissait être la cause de son état. 2:46. Parmi les Juifs arrivés au débuts 1944, on trouve beaucoup de résistants qui avaient déjà subi des tortures à Montluc ou d’autres prisons, et paraissaient avoir été signalés spécialement aux autorités du camp, car, dès leur arrivée, ils furent sauvagement frappés par les bourreaux BRUCKLER et enfermés dans la prison de camp ; au moment de la déportation, les Juifs résistants ou politiques, partirent enchaînés. Tous droits réservés. Ils réussirent quand même à faire partir un convoi en Juillet 1944 ; nous restions 1600 détenus au camp, y compris le kommando de la gare d’Austerlitz, de Lévitan et 100 personnes détenus à l’hôpital Rothschild. A la suite des révélations sur l’étonnante saisie à la Libération des comptes bancaires d’Abraham Drucker, père de Michel Drucker et de Jean Drucker, PDG de M6, il s’avère que celui-ci était médecin-chef du camp de Drancy, épisode passé sous silence dans les biographies et entretiens de ses enfants. BRUNNER répondait : « c’est un simulateur, il faut qu’il parle » ; le camarade BERTRAND est mort des suites de ses blessures à l’EXCELSIOR ; décès d’ailleurs constaté par le Dr. MAZEL de Nice. Le l3 mars l945, il fait partir un dernier convoi du camp slovaque de Sered. Source : témoignage écrit du Docteur Abraham DRUCKER daté du 15/02/1946. Après quelques mois, il est admis dans la milice nazie des SA (SturmAbteilungen). Le camp fut réorganisé par leur soins, par la création d’un kommando de travailleurs du camp, comportant les corvées, l’infirmerie, cuisine, lingerie ; bureau des effectifs, création d’une police du camp composée par des détenus responsables devant les Allemands de la discipline et de la tenu du camp. Ah bon?Merde alors! Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire le maximum immédiatement". Antipropagande. Forcément ,moi j’entend ça et je me dit :Qu’est ce que le père de Michel Drucker a bien pu subir d’aussi horrible ? Son parcours à partir de cet instant est bien connu car il a déposé en 1946 un témoignage dactylographié mis à disposition des tribunaux alliés en Allemagne. Le 13/9/43, j’étais amené – avec 2 camarades – de force par un groupe de S.D, armés, comprenant 12 S.D de différents grades, que nous n’avions jamais vus au camp, sans aucune explication, à la gare de Lyon à Paris et embarqués, sans escorte, à Nice, après nous avoir enfermés pendant 24 H dans une cellule de la prison de Marseille et, le 15/9 nous arrivâmes à Nice et, à la gare trouvâmes le capitaine BRUNNER et son second, BRUCKLER, qui avaient disparu du camp de Drancy depuis une quinzaine de jours. Quant au délateur, il devait être recruté sur place. De sorte que tout le travail intérieur du camp était effectué par les détenus mêmes ; ceci avait un côté bienfaisant, car les camarades chargés de s’occuper de la tenue du camp, pouvaient rendre de grand services, et alléger les souffrances de nombreux détenus. Il est accepté le l0 avril 1939. Zadaniem projektu jest umożliwienie młodszej generacji zrozumienia historii Holocaustu oraz rozwijanie praktyk pamięci w Vire. "Je soussigné A. Drucker, médecin-chef du camp de Drancy, certifie que Melle Schnir Madeleine née le 20 novembre 1913 à Dijon, de nationalité française et actuellement domiciliée au camp de Drancy, a mis au monde à date du 16 juillet 1943 un enfant mort-né de sexe féminin, à 19 h 30. Matricule 342.767.