bâptô. L'araméen pouvait servir de langue véhiculaire ou lingua franca[9]. C'est le cas pour les verbes à supplétisme radical : "être" (racines *es-/*kley-), "manger" (*ed-/*gv/erH 3-), "boire" (*pô-/*srbh-), "venir" (*wâ-/*gwem-. C'est dans ce contexte qu'intervint Khatchatour Abovian (1809-1848). Elle fut la langue écrite des Arméniens depuis la création de l'alphabet arménien par Mesrop Machtots vers l'an 405 jusqu'à une période assez mal définie, que l'on situe à la perte d'indépendance des royaumes arméniens, au cours de la première moitié du XIe … La forme de base est l'aoriste, les correspondants des autres langues étant soit des aoristes, soit des imparfaits. Les premiers artisans de cet âge d'or de la littérature arménienne furent, naturellement, Machtots et ses disciples. Au XIX e siècle, le territoire est partagé entre la Russie et l’Empire ottoman. Six prépositions dont le sens ne s'exprime que selon le cas auquel le substantif associé est décliné existent en langue grabar : ի, զ, ընդ, ըստ, ց et առ. J.-C.), leur langue était alors exclusivement orale. J.-C., c'était la principale langue écrite du Proche-Orient. Les noms de trois hommes ont été associés par la postérité et l'historiographie arménienne à la création de l'alphabet arménien : Mesrop Machtots, bien sûr, mais aussi le patriarche de l'époque, Sahak Ier le Parthe, et le roi Vram Châhpouh (392-414). En revanche, le grabar propose un système de digrammes qu'on ne retrouve que dans l'arménien moderne occidental : La conjugaison de la langue grabar est, d'une manière générale, assez semblable à celle de l'arménien oriental : un locuteur actuel pourrait ne la trouver qu'archaïsante. Le premier dessein était de produire une version arménienne de la Bible : l'ouvrage saint constitua ainsi le premier véritable travail de traduction en langue arménienne effectué par Machtots et ses disciples, les saints traducteurs. Très tôt, la littérature arménienne devint florissante. Les données comparatives montrent que, pour trois de ces quatre verbes, la forme héritée est le thème de présent. Il n'y a guère d'hésitation à prêter aux Arméniens de la fin de l'Antiquité une certaine variété de dialectes, d'abord parce qu'on sait qu'il en était ainsi au cours du Moyen Âge ; ensuite en raison de la géographie du pays, montagneux et enneigé l'hiver : les vallées isolées avaient de fortes dispositions à être le foyer de langues distinctes ; enfin parce qu'un auteur, Fauste de Byzance, au Ve siècle, présente des indices attestant cette hypothèse. nfsTdati ; on y ajoutera deux étymologies qui sont méconnues mais qui tombent sous le sens : (1) arm. Par exemple, ընդ associé à un datif signifie « avec » (il prend alors le sens d'un instrumental) : « Բարի ընդ քեզ », (« le bien avec/sûr toi »). Un mouvement similaire s'accomplit également dans la partie demeurée ottomane de l'Arménie, où une nouvelle langue littéraire se créa à partir du dialecte parlé à Constantinople, connue sous le nom d'arménien occidental. Certaines de ses caractéristiques grammaticales comme la tendance agglutinante (par opposition aux tendances fusionnelles des autres langues indo-européennes) proviendrait d'un substrat local enraciné dans la région avant son occupation par les Arméniens[4]. Abovian rénova entièrement l'achkharabar, l'arménien vernaculaire, et en fit une langue littéraire à part entière : l'arménien oriental. I. Celui-ci est assez différent de son homologue de la langue moderne (խաղում եմ, etc. 2J Présent à suffixe nasal, aoriste radical : type récessif, mais encore bien représenté (plus de 50 exemples). Le Targoum Onkelos, attribué traditionnellement à Onkelos, est la traduction officielle de la Torah utilisée par la communauté juive. Les scribes arméniens entreprirent ainsi de traduire nombre d'écrits religieux, mais aussi des textes profanes, ouvrages de philosophie et de science issus, pour la plupart, d'auteurs grecs. Il existe une autre série de prépositions plus conventionnelles, mais les auteurs privilégient généralement les premières. Dans un cas comme dans l'autre, la forme arménienne repose sur *s°n-e-, ce qui permet d'interpréter comme un degré zéro le vocalisme, en lui-même ambigu, de la forme hittite ou védique que l'on y comparera. Selon une hypothèse aujourd'hui rejetée par les linguistes, les Arméniens auraient fait partie des peuples thraco-illyriens. RESUME : Véritable « domaine de prédilection » de Meillet, l'arménien occupe une place particulière dans l'activité scientifique de ce savant : contact avec le pays, prise en compte des données modernes, études de nature strictement philologique permettant une interprétation exacte des faits de langue. Heinrichs 1990, p. xi–xv ; Beyer 1986, p. 53. Nakharar arménien, nommé marzpan pour les provinces restées perses par le roi sassanide Kavadh II. Livret de la IVe Section de l'École pratique des Hautes Études, II, 1981-82 & 1982-83, Annuaires de l'École pratique des hautes études. C'était une des langues quotidiennes en Judée pendant la période du Second Temple (539 av. La Traduction œcuménique de la Bible (TOB) signale en note que les deux versets représentent une citation en araméen de psaumes 22:2 (en hébreu, אֵלִי אֵלִי לָמָה עֲזַבְתׇנִי) (Eli, Eli, lama azavtani) « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ». ». Le sens primitif est donc "plonger", et le verbe procède de *ni-arka- nem, composé de arkanem "jeter" ; à l'aoriste, la flexion primitive nerki/*neark a été remplacée par nerki/enerk sur le modèle de beri/eber, fait d'analogie bien compréhensible pour un préverbe moribond. L'arménien classique ou ancien, encore appelé grabar ou krapar (գրաբար, « littéraire ») est une langue morte appartenant à la famille des langues indo-européennes. oVyeiv koù cpépeiv , lat. Il est impossible de dire qu'un modèle est d'usage plus fréquent qu'un autre. Certains cas sont ambigus : du fait de la convergence de *ei et de *oi, et faute de correspondants exacts, on ne sait si ergicanem "déchirer" repose sur *wreid-ye-, avec le vocalisme de v.a. J.-C. En effet, bien que les Arméniens et sa langue soient anciens (les Arméniens s'installèrent sur le haut-plateau arménien vers le VIe siècle av. Le projet avait été parrainé par Daniel Benjamin, qui était à la tête d'un groupe de personnes qui s'efforcent de préserver et de faire revivre la langue araméenne[réf. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le XIe siècle fut en effet celui de changements profonds pour les Arméniens. L'araméen a toujours existé sous forme de multiples dialectes[14]. L'ancien présent bam, bas, bay survit non seulement comme particule introductive de discours direct, mais aussi comme base de lexème : le verbe bambasem "médire", ancien et usuel, qui dans l'Évangile traduit kakolo- geîn, dérive en effet d'une expression populaire bam, bas "je dis, tu dis" (cf. On considère que l'araméen était la langue de Jésus de Nazareth et de ses disicples : si les Évangiles, qui datent du Ier siècle, sont rédigés en grec car ayant vocation à toucher des populations hellénophones, ils citent le Christ en araméen[12]. L'araméen était[réf. Aujourd'hui coexistent l'arménien oriental, langue officielle de la république … Plus tard, il s'installera à Tbilissi et à Erevan à la faveur de la conquête russe. Machtots se rendit alors pour un voyage d'étude en Osroène (nord de la Syrie, lieu qui n'était donc pas à proprement parler un foyer de la culture helléniste) : à Amida (Diyarbakir), Édesse et Samosate. L'arménien classique ou ancien, encore appelé grabar ou krapar est une langue morte appartenant à la famille des langues indo-européennes. ». L'arménien est une langue qui constitue à elle seule une branche de la famille des langues indo-européennes, étant seule de cette famille à être plus agglutinante que flexionnelle. Dès lors, Machtots, revenu à Vagharchapat, capitale de l'Arménie de l'époque, entreprit de diffuser son alphabet : son manuscrit fut reproduit par deux de ses disciples, Hovhan et Hovsep' qui eux-mêmes le firent recopier par leurs élèves. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Arménien_classique&oldid=172431244, Portail:Langues/Articles liés directement, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, un système de suffixation du verbe plus complexe que dans l', Anaïd Donabédian, « De l'arménien classique à l'arménien moderne : typologie, ordre des mots et contact linguistique », dans. Un ample mouvement de renaissance culturelle faisait en effet son apparition chez les Arméniens de la diaspora : à Venise, avec Mékhitar, mais aussi à Constantinople où l'on imprimait de nombreux ouvrages, ou encore aux Indes (à Madras surtout). Une phrase mise dans la bouche de Jésus (« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Par exemple, le génitif de հաց (pain) est հացի : c'est une déclinaison en « ի extérieur ». Ces communautés parlent cette langue ou emploient une autre forme d'araméen comme langue vernaculaire. Les dialectes araméens sont en danger critique d'extinction, car les populations fuient les combats et les persécutions, et rejoignent les autres cohortes de réfugiés[réf. Ainsi un étudiant talmudique digne de ce nom a souvent de meilleures connaissances en araméen qu'en hébreu moderne. Il nous semble en outre que la particule adversative baye4 "mais" (au sens de l'allemand aber) est l'ancien subjonctif du même verbe : le sens originel devait être "je dirai quant à moi". 207-208. www.persee.fr/doc/ephe_0000-0001_1981_num_2_1_6850, Chargé de conférences : M. Charles de LAMBERTERIE. Quant aux relations de l'arménien avec les autres langues indo-européennes, presque tous les emprunts lexicaux de l'arménien ancien proviennent du vieux-perse. Après une courte éclipse due aux invasions arabes, la littérature arménienne continua à s'épanouir à la faveur de la paix que ceux-ci avaient apporté aux frontières de l'Arménie en anéantissant l'Empire perse et en forçant l'Empire byzantin à se recentrer sur l'Asie mineure. Au VIe siècle av. Enfin, ce panorama ne serait pas complet sans le nom du plus grand des auteurs arméniens, Moïse de Khorène, que la tradition rattache à ce même siècle mais qui vécut, selon certains historiens, au VIIIe siècle. Le premier logiciel de traitement de texte en langue araméenne a été élaboré en 1986-1987 au Koweït par Sunil Sivanand, un jeune professionnel des technologies de l'information qui est maintenant directeur général et ingénieur en chef chez Acette, une société implantée à Dubaï. hayim, nayim ( < *ni-hayim) "regarder", cf. Depuis la seconde partie du XXe siècle, la majorité des Araméens vivent dans la région du Proche-Orient[23]. On estime que Jésus de Nazareth a prêché en araméen[16]. Le site de l'université d'Austin (Texas) qui propose une méthode très complète (en anglais). Les variétés modernes de l'araméen sont le ma'alouléen (ou néo-araméen occidental), le mandéen moderne (ou ratna), le touroyo (l'un des deux dialectes du néo-araméen central) et le soureth (ou néo-araméen du nord-est). La langue arménienne occidentale est donc livrée à elle-même et suit, selon ses points d'ancrage géographique, des directions différentes. L'araméen était également la langue employée par les rabbins qui ont participé à l'écriture du Talmud de Babylone et du Talmud de Jérusalem, langue dans laquelle les deux Talmuds furent rédigés intégralement. Dans les années 2010, l'araméen est considéré comme une langue en voie de disparition[24],[25]. Les déclinaisons sont nettement plus complexes qu'en arménien moderne dans la mesure où de nombreux modèles de terminaisons existent (la ou les voyelles tenant lieu d'appellation au modèle de déclinaison sont celles marquant le génitif) : ի, ու, ո, ա, ի-ա, ո-ա (dans ces deux derniers cas le modèle correspondant à la première voyelle régit tous les cas du singulier sauf l'instrumental, la seconde tous les autres) sont les cas dits « extérieurs », c'est-à-dire que le cas de la déclinaison est marquée en fin de mot ; ե, ա, ի-ա sont les déclinaisons « intérieures », insérés entre les deux dernières consonnes). Quelques centres monastiques comme le monastère de Tatev continuèrent bien dans leur scriptorial à recopier les manuscrits, mais peu d'œuvres de qualité furent produites durant ces siècles de terreur, marqués par les guerres turco-persanes, tandis que fleurissait la Renaissance en Occident. got.