Il s'agit d'abord de « l'art de procéder par questions et réponses »[70] pour arriver à la vérité. Celle-ci peut être traduite et développée, selon Jerry Fodor, dans un langage formel : le « langage de la pensée », qui possède à la fois une « syntaxe » et une « sémantique »[33]. ». ), The Conscious Mind: In Search of a Fundamental Theory, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Problème_corps-esprit&oldid=179964201, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, Portail:Philosophie analytique/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, des états physiques qui causent des états mentaux : plus précisément, la constitution physique de notre environnement et de notre corps cause des, des états mentaux qui causent des états physiques : plus précisément, des désirs ou des, Les états mentaux ne sont pas des états physiques : principe de dualité corps-esprit (1), Des états mentaux causent des états physiques, et réciproquement : principe d'interaction corps-esprit (2), Tout état physique a des causes physiques complètes : principe de complétude causale (3), (1) et (2) impliquent non (3) : si les états mentaux ne sont pas des états physiques mais qu'ils causent des états physiques, alors le principe de complétude causale est faux (c'est la position du, (1) et (3) impliquent non (2) : si les états mentaux ne sont pas des états physiques mais que tout état physique a des causes physiques suffisantes, alors un état mental ne peut être la cause d'un état physique et le principe d'interaction corps-esprit est faux (c'est la position du dualisme non-interactionniste), (2) et (3) impliquent non (1) : si des états mentaux causent des états physiques mais que tout état physique a des causes physiques complètes, alors les états mentaux sont des états physiques et le principe de dualité corps-esprit est faux (c'est la position du, les conceptions qui doivent constituer une solution au problème, à savoir principalement le dualisme, le, les conceptions qui doivent conduire à la dissolution ou à l'élimination même du problème, à savoir l', la possibilité d'un univers non parfaitement déterministe, donc, la « non-clôture causale » du monde physique, en direction du béhaviorisme devant le problème central de la théorie de l'identité esprit-cerveau : il s'agit d'identifier les états mentaux non plus aux états neurologiques, mais aux propriétés causales des états internes (neurologiques ou autres) liant les, Les états mentaux sont des états fonctionnels, La fonction d'un état consiste en son rôle causal, c'est-à-dire à la production d'un certain effet en réaction à une cause déterminée, Chaque rôle causal nécessite une réalisation physique, et il admet des réalisations physiques multiples, Le contenu des concepts mentaux est distinct du contenu des concepts physiques, La possibilité de réalisations multiples des états mentaux d'un type, Les états physiques qui réalisent des états mentaux (comme la faim) sont sélectionnés en fonction de leurs effets quant à la survie et à la reproduction des organismes chez lesquels on les trouve, Or des états physiques de différents types peuvent avoir les mêmes effets bénéfiques quant à la survie et à la reproduction d'organismes donnés au sein d'un certain environnement. En effet, l'être vivant est un tout organisé dont on ne peut pas détacher sans problème une partie, comme dans le cas d'une pierre. Il aboutit dès lors au panpsychisme[12], c'est-à-dire à la conception selon laquelle l'esprit est une propriété fondamentale du monde qui s'y présente partout. Dans Vies des philosophes (V, 21-27), Diogène Laërce a établi un catalogue des œuvres d'Aristote comprenant 157 titres et qui fait toujours référence même si de nombreux écrits ont été perdus. ». En effet, l'expérience que nous avons de nous-mêmes, par laquelle nous nous percevons comme des êtres doués de sensations, pensants et agissants, nous conduit non seulement à distinguer l'esprit et le corps, mais aussi à penser qu'il existe entre eux quelque chose d'au moins similaire à un lien causal, qu'il existe en somme une forme d'interaction en vertu de laquelle l'un produit un effet sur l'autre. À cette époque, la philosophie est donc, pour lui, désir de savoir[47]. Dans la terminologie utilisée par Aristote, la « démocratie » désigne le pouvoir du peuple à l'exclusion des aristocrates (les meilleurs) ou des grands propriétaires. L’Australie est réputée pour abriter quelques unes des créatures les plus dangereuses de la planète, mais également certains des animaux les plus attendrissants et les plus rares au monde. À la mort d'Alexandre le Grand en juin 323, menacé par l'agitation anti-macédonienne portée à son comble à Athènes par la rébellion contre Antipater[37], Aristote estime prudent de fuir Athènes, fuite d'autant plus justifiée qu'Eurymédon, hiérophante à Éleusis, porte contre lui une absurde accusation d'impiété, lui reprochant d'avoir composé un Hymne à la vertu d'Hermias d'Atarnée[38], genre de poème uniquement réservé au culte des dieux. pour Génération des animaux. Elle requiert seulement l'identification des occurrences d'états ou processus mentaux à des occurrences d'états ou processus physiques. L'acte (energeïa) « c'est ce qui produit l'objet fini, la fin. Cette critique se poursuit aux XIXe siècle et XXe siècle où Frege, Russell et Dewey retravaillent en profondeur et généralisent la syllogistique. Aristote, en effet, tout en affirmant qu'il existe « une constitution excellente », et tout en reconnaissant que l'établissement de celle-ci est nécessairement progressif, prévient que les situations sont diverses en fonction de la culture locale et que « dans chaque situation concrète il y a une et une seule forme constitutionnelle qui soit excellente »[264]. Ce n'est pas l'opinion de Michel Crubellier dans son ouvrage : Le mot « Lycée » vient de ce que le lieu est voisin d'un sanctuaire dédié à, Sur ce point, selon Christopher Shields, professeur de philosophie à l'université d'Oxford, la question reste débattue parmi les aristotéliciens même si la plupart incluent la psychologie dans la philosophie naturelle, « Sur les 1462 pages de l'édition Bekker, 426, soit presque le tiers, sont consacrées à des questions de biologie. La technè est souvent traduite par art ou technique, alors que l’épistèmè se traduit par connaissance ou science. L’esclave est absolument privé de volonté ; la femme en a une, mais en sous-ordre ; l’enfant n’en a qu’une incomplète[253]. Selon lui, les humains sont des parties d'un tout universel qui leur donne identité, rôle et fonctions; le Stagirite, au contraire, est plus individualiste, insiste plus sur la centralité des êtres humains vus comme des étants[347]. En effet, Henri Aristippe, Albert le Grand et Guillaume de Moerbeke, un proche de saint Thomas d'Aquin, traduisent à partir du grec ancien[n 22]. Au contraire, le monde supralunaire, celui de l'éther « inengendré, indestructible, exempt de croissance et d'altération », est celui du mouvement circulaire, éternel[127]. Il rejette le point de vue des atomistes et considère qu'il est absurde de vouloir réduire le changement à des mouvements élémentaires insensibles. Un logiciel est un ensemble de programmes permettant à la machine d'accomplir diverses tâches et de remplir de multiples fonctions. D'autre part, il intègre « toutes les sciences aristotéliciennes en un ordre unique et hiérarchisé »[332] lui-même subordonné à la théologie. C'est donc l'influence de l'aristotélisme qui fait apparaître le système ptoléméen comme la « réalité » du cosmos dans les réflexions philosophiques, jusqu'au XVe siècle[139]. Il s'ensuit un profond recul de la pensée aristotélicienne dans tout ce qui touche à la science. La mort et le déshonneur infligé à son neveu amènent Aristote à s'éloigner de son ancien élève[n 5], y compris sur le plan de la pensée politique, comme tend à le prouver un de ses derniers écrits intitulé Alexandre ou des Colonies[36]. L'entéléchie (en, telos, echeïn) « signifie littéralement le fait d'avoir (echein) en soi sa fin (τέλος / telos), le fait d'atteindre progressivement sa fin et son essence propre »[122]. Le contenu sémantique de ces représentations découle de la manière dont ces représentations sont causées par l'environnement physique[33]. Tout comme la forme a priorité sur la matière, la réalité a priorité sur la potentialité pour deux raisons. Sylla se procure la bibliothèque d'Apellicon et la fait transporter à Rome, où le grammairien Tyrannion en entreprend une édition et fait exécuter une copie pour Andronicos de Rhodes, vers 60 av. Liste des capitales du monde entier. Pour des raisons de sécurité sanitaire, une prise de rendez-vous avec les … Dans le vocabulaire de la philosophie classique, on parle de « communication des substances » pour désigner l'interaction entre le corps et l'esprit. Dans l’Éthique à Nicomaque, Aristote soutient que la science politique est la science la plus importante de la cité, celle qui doit être étudiée en premier par les citoyens, avant même la science militaire, la gestion de la maison (qui deviendra bien plus tard avec Adam Smith, l'économie), et la rhétorique[233]. Déjà Sophocle les cite : « Si, par des philtres et par des charmes qui touchent Héraklès, je l'emporte sur la jeune fille, j'aurai conduit mon plan avec art » [43]. On peut regrouper les principales conceptions élaborées en réponse au problème-corps esprit en trois grandes tendances ou paradigmes : Le panpsychisme est une position minoritaire qui connaît néanmoins un regain d'intérêt et qui se distingue aujourd'hui en deux principaux courants : le « micropsychisme », pour lequel les constituants de la « matière » sont des entités à caractère mental, et le « cosmopsychisme », qui identifie l'esprit à l'univers tout entier. Selon le béhaviorisme logique, l'explication du comportement doit exclure les prétendues « causes » physiques du comportement, en particulier les processus cérébraux. Le « type » désigne une propriété ou un ensemble de propriétés pouvant entrer dans une définition et caractérisant un certain état ou processus. Après la théologie de la vieillesse de Platon[153], Aristote apporte la première preuve de l’existence de Dieu dans son dialogue Sur la Philosophie (Περὶ φιλοσοφίας), écrivant au livre III fragment 16 : « On peut considérer que dans tout domaine où règne une hiérarchie de degrés, et donc une approximation plus ou moins grande de la perfection, il existe nécessairement quelque chose d’absolument parfait. Selon Aristote, les êtres naturels, quels qu'ils soient (pierre, vivants, etc. Le principe de la sélection naturelle lui permet en outre de répondre dans une perspective fonctionnaliste à la question de savoir pourquoi les états mentaux sont réalisés de manière multiple. Alors que Platon insiste sur la fin et tient les moyens comme subalternes, asservis aux fins, Aristote s'interroge sur les dissonances entre fin et moyens. Agatha Christie, née Agatha Mary Clarissa Miller le 15 septembre 1890 à Torquay et morte le 12 janvier 1976 à Wallingford (Oxfordshire), est une femme de lettres britannique, auteur de nombreux romans policiers.Son nom est associé à celui de ses deux héros : Hercule Poirot, détective professionnel belge, et Miss Marple, détective amateur.On la surnomme « la reine du … Ces raisons ou normes se distinguent en tant que telles des causes qui déterminent notre comportement ou les états physiques dans lesquels nous nous trouvons. relatifs aux valeurs et à ce qui « doit être ». À chacune des trois fonctions de l'âme correspond une faculté. Cela n'empêchera pas Aristote de rejeter la théorie des Idées de Platon, en se justifiant ainsi : « Ami de Platon, mais encore plus de la vérité ». En dépit de la condamnation de Galilée, l'héliocentrisme, malgré tout, triomphera avec Isaac Newton. ». Aussi, à la différence de Platon pour qui justice et bien commun doivent être recherchés pour eux-mêmes et pour leurs résultats, pour Aristote, la justice doit être recherchée seulement pour ses conséquences[192]. ». Pour Atoll Fitzgibbons[283], Adam Smith a eu pour projet de remplacer la philosophie aristotélicienne qu'il considérait comme un frein à la liberté et à la croissance économique par un système tout aussi vaste mais plus dynamique. De sorte que l'essence n'est pas seulement une cause formelle, elle peut être aussi une cause efficiente et finale. Toutefois, le mouvement effectif n'épuise pas forcément la potentialité, ne conduit pas forcément à la pleine réalisation de ce qui est possible. Toutefois, dans la pratique, le mode de démonstration des différentes sciences diffère selon la spécificité de leur objet[52]. La science spéculative ou théorique (θεωρία, « contemplation ») est désintéressée, elle constitue la fin en soi de l'âme humaine et l'achèvement de la pensée. Aristote, exceptionnel encyclopédiste dès cette époque, est aussi préféré au vieil Isocrate, à ses deux disciples, Isocrate d’Apollonie et Théopompe, ainsi qu'à Speusippe[21],[n 3]. Même si, dans les deux cas, il est loisible de percevoir une certaine compatibilité avec le vocable aristotélicien de philosophie première, l'emploi d'un mot différent est souvent perçu par les spécialistes comme le reflet d'un problème[144], d'autant que les textes réunis sous le nom de métaphysique sont traversés par deux questionnements distincts. Outre une théorie de l'inférence rhétorique exposée dans le livre I de la Rhétorique, Aristote propose dans ce même ouvrage une théorie des passions (livre II) et une théorie du style (livre III)[287]. L'école est refondée au Ier siècle avant notre ère par Andronicos de Rhodes et connaît un fort rayonnement jusqu'à ce que les Goths et les Hérules saccagent Athènes en 267 après notre ère[41]. C’est la première grande tentative pour traiter de façon scientifique le problème de Dieu. en anglais United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland. Le républicanisme individualiste, qu'un auteur de langue anglaise comme John M. Najemy, spécialiste de Machiavel, oppose au républicanisme corporatiste, est, quant à lui, marqué par l'éthique aristotélicienne et, un peu comme elle, lie l'« excellence éthique à la bonne naissance, à la bonne éducation, au pouvoir et au loisir »[337]. Ils ne paraissent pas non plus nous définir de façon essentielle, et nous avons le sentiment d'échapper au type de déterminisme qui les régit. Ce principe affirme la thèse suivante : En d'autres termes, pour tout état physique, il n'est jamais nécessaire de chercher une cause à sa production en dehors du domaine d'étude de la physique (incluant la matière, les forces, l'espace-temps). La réalité d'un logiciel ne peut être comprise que si l'on adopte un niveau de description particulier du fonctionnement de la machine, où le formalisme fait abstraction des entités physiques et de leurs relations causales. Une telle expérience de nous-mêmes nous pousse intuitivement à opérer une distinction entre nos états mentaux et les états physiques de notre environnement ou de notre corps. Si Aristote considère que la poésie, la peinture, la sculpture, la musique et la danse sont des arts, dans son livre, il s’intéresse surtout à la tragédie et à l’épopée et, de manière très anecdotique, à la musique. Il s'oppose, à l'intérieur même du cadre de pensée dualiste, au parallélisme psychophysique et à l'épiphénoménisme. Dans sa version standard défendue notamment par Hilary Putnam et Jerry Fodor, et connue sous le nom de « fonctionnalisme des rôles causaux », le fonctionnalisme conçoit les états mentaux – et les états fonctionnels en général – de façon non réductionniste, comme des états de second ordre[36]. « Aristote n'use pas encore des notions de libre arbitre, de liberté, de responsabilité »[217], mais pose en quelque sorte les bases sur lesquelles ces notions seront bâties, en distinguant entre actions volontaires et involontaires. Le fonctionnalisme est la position la plus répandue en philosophie de l'esprit et dans les sciences cognitives depuis le milieu des années 1960[29]. Vers l'an 500, sous le roi ostrogoth Théodoric le Grand, le philosophe latin Boèce traduit la Logique et les Analytiques et laisse en outre trois livres de commentaires sur Aristote. Cette théorie de l'identité fait donc le pari qu'il peut y avoir une traduction réussie du discours psychologique ordinaire dans celui de la physique ou de la biologie. La vertu éthique, selon Aristote, est en équilibre entre deux excès. Elles comprennent la politique et l'éthique[56]. Un débat continue d'avoir lieu à propos de savoir si les processus émergents existent réellement (émergence ontologique) ou s'ils sont simplement apparents et destinés en dernière analyse à être réduits (émergence épistémologique). Toutefois, plusieurs de ses conséquences sont rapidement apparues comme inacceptables : le refus de toute intériorité, l'absence d'une théorie explicative du comportement, son incapacité à rendre compte de l'apprentissage linguistique[20], entre autres. Richard Blum en a comptabilisé 6 653 entre 500 et 1650[335]. « La contemplation émerveillée d’Aristote devant l’ordre immuable des astres, intensifiée au point de devenir intuition religieuse de Dieu »[158], s’inscrit dans la droite ligne de Platon[159] et n’est pas sans annoncer l’émerveillement de Kant[160],[n 11]. Aristote différencie les formes de gouvernements en fonction du nombre de gouvernants : un seul dans la tyrannie et la royauté, quelques-uns dans l'aristocratie ou l'oligarchie et beaucoup dans la démocratie et la république. Il s'agit d'une version plus faible et plus souple de matérialisme que la thèse de l'identité des types. Son traité sur la politique est même le seul texte de l'Antiquité qui étudie l'esclavage en tant que concept[273]. Parmi les difficultés que posent le dualisme cartésien, le problème corps-esprit semble être le plus insurmontable. L'identité au niveau des occurrences est encore aujourd'hui une thèse largement partagée au sein du courant fonctionnaliste. Cependant en Sicile et en France, c'est directement à partir du grec que les textes d'Aristote sont connus. Pour lui, seules les espèces (eidos) ont des essences. Les ouvrages sont traditionnellement abrégés par les initiales de leurs titres latins : ainsi P.N. Le problème corps-esprit est un questionnement philosophique concernant le type de relations que l'esprit entretient avec le corps, en particulier avec le cerveau. Dans le contexte de la philosophie de l'esprit contemporaine, on dit que le dualisme cartésien est interactionniste, par contraste avec le parallélisme, l'occasionnalisme et l'épiphénoménisme, pour lesquels l'esprit et le corps n'ont pas d'interaction causale. Al-Kindi considérait Aristote comme l'unique représentant de la philosophie[323] et Averroès parle d'Aristote comme l'exemple pour tout futur philosophe[324]. Après sa mort, Aristote tombe dans l'oubli pour au moins deux raisons. Dans le cas d'un échange involontaire, la justice n'intervient que s'il y a eu fraude et n'a pas à chercher s'il y a eu juste prix[271]. Aristote retourne à Athènes en 335[29], alors que la cité est épargnée par Alexandre bien qu'elle se soit révoltée contre l'hégémonie macédonienne en compagnie de Thèbes[30]. Si la thèse de la réalisation multiple des états mentaux est vraie, la typologie psychologique ne peut être identifiée à une typologie physique déterminée et la thèse de l'identité des types est donc fausse. L'identité des types peut dès lors se définir succinctement de la façon suivante : Lorsque l'identité entre deux types d'états est posé, les mêmes propriétés sont dénotées. En défendant par ailleurs l'existence d'une forme de discontinuité dans les phénomènes d'émergence, ils sont également antiréductionnistes : ils estiment que certains phénomènes naturels complexes ne s'identifient pas aux phénomènes de base à partir desquels ils apparaissent[42]. Combien / De quelle taille, de quel poids est la chose ? En toute chose, en effet, on a peine à trouver le moyen »[205]. Ces propriétés sont constitutives de l'aspect qualitatif de la nature, et en caractérise les éléments de façon intrinsèque et essentielle. Pour Aristote, le bien suprême a trois caractéristiques[193] : il est désirable par lui-même ; il n'est pas désirable pour la recherche d'autres biens ; les autres biens sont désirables à la seule fin de l'atteindre. Ptolémée non plus ne soutient pas cette position réaliste : sa théorie et celle d'Eudoxe ne sont pour eux que des modèles théoriques qui permettent le calcul. Définie comme « la faculté de considérer, pour chaque question, ce qui peut être propre à persuader »[284], elle est un « moyen pour argumenter, à l'aide de notions communes et d'éléments de preuves rationnels, afin de faire admettre des idées à un auditoire »[285]. Mais, de même que l'on peut concevoir un programme informatique sans mentionner la circuiterie électronique qui l'exécute, on peut décrire la psychologie humaine sans mentionner ce qui se réalise dans le cerveau, en ayant recours seulement au vocabulaire et aux concepts courants de la psychologie du sens commun. Seul est citoyen à part entière celui qui peut exercer les fonctions de juge et de magistrat : « Le trait éminemment distinctif du vrai citoyen, c’est la jouissance des fonctions de juge et de magistrat »[250]. En 343, à la demande de Philippe II, il devient le précepteur du prince héritier, le futur Alexandre le Grand, alors âgé de treize ans. L'aristotélisme de Padoue des XVe et XVIe siècles néglige l'aspect téléologique pour se focaliser, à la suite de Marsile de Padoue, sur les vertus civiques telles que la loyauté à l'État et à ses gouvernants. Durant cette troisième phase, Aristote se livre à des recherches empiriques et crée un nouveau type de science basé sur les enquêtes, la description et l’observation des choses particulières. En revanche, l'interprétation qui consiste à penser que pour être vertueux il faut atteindre un but situé entre deux options est assez largement rejetée. La thèse ontologique du physicalisme selon laquelle il n'existe que des entités ou des propriétés physiques implique que les entités mentales, si elles existent, n'ont pas de statut ontologique particulier. Par ailleurs, Gadamer et Arendt « assimilent l'idée de jugement esthétique de la troisième critique de Kant à ce qu'Aristote nomme phronesis »[351]. Au bout de trois ans, il se rend à Mytilène, dans l'île voisine de Lesbos, où il ouvre une nouvelle école. Callisthène meurt durant sa captivité à Bactres[35]. Dans les Seconds Analytiques, il aborde la façon dont il faut procéder pour atteindre ces vérités. En 343, à la demande de Philippe II, il devient le précepteur du prince héritier, le futur Alexandre le Grand, alors âgé de treize ans. Au XIXe siècle, sa philosophie connaît un regain d'intérêt. Le dualisme de type cartésien se distingue des autres formes de dualisme par le fait qu'il pose à la fois la dualité de la substance humaine, en tant qu'elle est une âme et un corps, et l'interaction causale entre leurs états respectifs. Chez Aristote, dieu, défini à la fin de son ouvrage Sur la Prière comme « le νοῦς ou quelque chose de supérieur au νοῦς », est absolument transcendant, de sorte qu'il est difficile de le décrire autrement que de façon négative, c'est-à-dire par rapport à ce que les hommes n'ont pas. D'où deux lignes d'interprétation. Toutefois, selon Pierre Pellegrin, il serait vain de chercher à savoir si Aristote est « partisan de l'aristocratie, de la démocratie ou d'un « gouvernement des classes moyennes », car cette question « n'a pas lieu d'être »[263]. Pour Aristote, la « phronêsis » n'est pas seulement la « prudentia » latine[222]. L'unité d'action est sans doute la règle la plus importante ; elle s'obtient par la représentation d'une action unique autour de laquelle toute la tragédie s'organise. Chez Aristote, la substance est ce qui appartient nécessairement à la chose alors que l'accident est « ce qui appartient vraiment à une chose, mais qui ne lui appartient ni nécessairement ni la plupart du temps » (Métaphysique, Δ30, 1025 a 14)[120].